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Quand le delirium très gros attaque les neurones ordinaux !

 

Par un communiqué en date du 11 avril 2017 le CNOK, indique qu’il comprend les difficultés des établissements de santé pour obtenir des kinésithérapeutes compte tenu du faible niveau des rémunérations et du manque d’attractivité mais qu’en grand défenseur de l’ordre (!) et de la justice il ne peut cautionner que les étudiants soient rémunérés pour cause d’exercice illégal.

 

Mais quelles substances illicites sont-elles utilisées par les penseurs du CNOK pour nous sortir des billevesées pareilles ? 

 

Les établissements de santé proposent deux types de contrats aux étudiants en kinésithérapie :

- le contrat d’étude,

- le contrat de formation par apprentissage (CFA),

cela en présence de tuteurs diplômés en kinésithérapie.

 

La teneur de ces contrats lie chacune des parties. Principalement l’étudiant qui s’engage à travailler pour l’établissement avec lequel il passe contrat, et l’établissement qui verse un dédommagement mensuel pour participer aux frais de formation.

 

Il n’est absolument pas question d’une rémunération en lien avec des actes effectués.

Et les étudiants en kinésithérapie ne sont pas les seuls à recevoir indemnité ou dédommagement puisque, par exemple, les externes en médecine en perçoivent.

 

La kinésithérapie salariée est déjà assez dévastée pour ne pas en rajouter avec des interprétations fumeuses de la règlementation.

 

Ce n’est certes pas une panacée ni une solution idéale mais en aucun cas cela relève d’un possible exercice illégal de la kinésithérapie.

 

Il est certain qu’une vraie formation universitaire avec un DEMK de niveau Master serait l’idéal mais nous en sommes loin et pour cause… !

 

Mais est-ce nécessaire de produire des contre-vérités totalement inappropriées ?

 

Ce qui serait illégal serait l’absence de kinésithérapeute pour former l’étudiant pendant qu’il est en stage ou en alternance dans l’établissement avec lequel il est sous contrat.

 

Didier LANTZ