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Paru ce matin au journal officiel, le ministère des solidarités et de la santé a publié un avis adoptant l’avenant numéro 5.

Comme je l’avais prévu depuis quelques mois, cette adoption a été assez rapide, 3 mois, tandis qu’habituellement le délai est généralement de 6 mois.
Cette hâte est due au fait que les négociations avaient pris du retard et que les délais pour les mises en pratiques fixées à juin 2018 étaient très courts et que la signature de l’avenant a été tardive.

Si je ne reviendrais pas sur l’avenant en lui-même, il me tarde de connaitre les zonages retenus par les ARS pour couvrir le territoire.
En effet, ceux-ci qui étaient annoncés pour janvier ne sont pas encore parus et espérons qu’ils le seront maintenant assez rapidement pour que administrativement nous puissions avoir une visibilité plus importante qu’actuellement où nous naviguons à vue et dans le brouillard !

Ce qui est surtout remarquable c’est que par cet avis, le ministère désavoue publiquement et complètement le conseil national de l’ordre.

En effet, le conseil de l’ordre a été consulté par les tutelles pour avoir son avis sur le principe de déontologie concernant l’avenant numéro 5.
Vous pouvez consulter l’avis de l’ordre en cliquant ici.
Pour résumer, l’ordre avait émis un avis négatif concernant 2 ou 3 trois points qui lui semblaient non respectueux de la déontologie.
J’avais mis en garde sur le fait que, si je partageais une partie du point de vue du conseil national, les arguments avancés sur les autres points par celui-ci ne me paraissaient pas cohérents (à lire ici).

Il semblerait que le ministère n’ait pas retenu les interjections du conseil de l’ordre. Peut être que le ministère a eu la même lecture que moi des arguments de l’ordre et que, de fait, il les a jugé non fondés.

Se pose alors la question de l’intérêt du point de vue de l’ordre si celui-ci est médiocre ou infondé…

Inutile de dire que parader il y a quelques jours au ministère tous sourires ainsi qu’au lancement du comité de pilotage du plan territoriale n’apporte rien au final… Car comme à chaque fois, le lobbying de l’ordre démontre son inutilité et son incapacité à défendre réellement notre profession.
Mais nous commençons tristement à avoir l’habitude de lire « tout va bien » le lundi et d’être poignardés le mardi…

L’ordre a semble-t-il encore beaucoup à apprendre des arcanes politiques de la Rue Duquesne…

 

Le SNMKR gagnant ?
Comme je l’avais suggéré durant les négociations, il est possible que le SNMKR ait aussi fait un choix politique avec cette signature. J’avais avancé à l’époque que le but était peut être les prochaines élections des URPS compte tenu que les conditions d’accessibilité à ces élections en tant que syndicat ce sont drastiquement durcies. Et la présence de Stéphane Michel, président du SNMKR, au lancement du comité de pilotage du plan territoriale d’accès aux soins montre que cette stratégie porte ses fruits. Le SNMKR est bien présent, et plus que jamais aux avant-postes. De ce point de vue là, le contrat est parfaitement rempli… Restons cependant prudents, le conseil de l’ordre aussi était invité… Alors messieurs dames du SNMKR... prenez du recul !

 

La FFMKR en lice !
La FFMKR, quant à elle, n’a pas tardé à publier un communiqué annonçant leur intention de déclencher une procédure pour annuler cet avenant.
fait intéressant, Alizé et la FFMKR avaient montré la volté de voyager ensemble dans cette aventure.
J’avais mis en garde (à lire ici) sur le fait que ce mariage pouvait être à sens unique et que les risques des uns n’étaient pas les risques des autres.
Le fait est qu’aujourd’hui la FFMKR semble être seule à mener le combat juridique. Vu les premières réactions des uns et des autres, il semblerait que ce soit la FFMKR qui ait décidé de continuer seule dans cette voie.
Il est clair que, comme je le disais à l’époque, pour la FFMKR, il n’y a rien à perdre et tout à gagner.
Nous suivrons bien sur, l’avancée de cette procédure, même si à titre personnel, je ne suis pas convaincu de l’issue…

 

Vincent Jallu