Nous connaissons tous ce dicton populaire qui donne au mois de mai une saveur particulière car en plein printemps et à l'approche de l'été la nature frétille et l'humeur légère nous envahit ce qui nous fait faire ce qui nous plait d'où ce dicton au ton libertin.
Mais le mai que nous aimons se cache et nous n'avons pas l'envie de faire des choses plaisantes mais plutôt envie de "gerber" !
Et ce mai de 2018 restera comme sombre et triste et, vous l'aurez compris, je ne parle pas de la météo qui cette année est particulièrement foudroyante.
Mais revenons à ce dicton "En mai fais ce qu'il te plait !" et mettons le en perspective avec une décision du Conseil d'Etat "tombée" drue le 25 mai précédée le 23 mai par un avis du Rapporteur Public qui se traduit en cette "fin mai" (je prends quelques libertés calendaires puisque ce mai 2018 va jusqu'au 6 juin... mais c'est pour coller au dicton !) par la mise à mort de la médecine du travail.
En fait, nous nous apercevons que le Conseil d'Etat "En mai fait ce qu'on lui demande de faire !"
Le Conseil d'Etat vient donc par 2 fois en ce mois de mai de démontrer qu'il obéit aux lobbys et que son interprétation des textes est partiale au détriment du respect desdits textes et de la décence au grand dam du peuple qui attend une vraie justice.
Donc en cette fin mai "décalée" le CE a rejeté le pourvoi d'un médecin du travail condamné par l'ordre des médecins pour avoir fait le certificat nécessaire à un patient. Sans oublier que ce certificat a été reçu valide par la justice Prud'hommale dans le cadre d'une affaire de harcèlement au travail, que la société a été condamnée et qu'elle n'a pas fait appel de la condamnation.
Dépitée mais ayant la volonté farouche de mettre à terre le médecin du travail, la société c'est appuyée sur le soutien indéfectible de l'ordre des médecins dont nous savons depuis longtemps, et il en est de même pour l'ensemble des ordres, que le rôle est de faire taire les récalcitrants.
Pour preuve la condamnation le 4 mai par le CNOM d'un autre médecin du travail qui avait également constaté des faits de harcèlement.
Le "Permis de Tuer" des médecins du travail est maintenant une certitude offerte sur un plateau estampillé aux Ors de la République au CNOM. La chasse est ouverte, soyons certains qu'ils vont en profiter.
Si vous êtes comme moi, vous trouverez qu'il y a quand même une dissonance cognitive lorsque nous considérons ces condamnations versus le mouvement d'indignation contre le harcèlement ou la protection législative donnée aux lanceurs d'alerte.
Et pour rebondir avec l'effet de dissonance cognitive, abordons l'autre fait majeur du Conseil d'Etat rendu le 25 mai.
Le Conseil d'Etat a annulé l'article qui a introduit la limite d'âge de 71 ans pour être candidat a une élection ordinale. Ces nobliaux ordinés n'étaient pas content de ne pouvoir profiter des privilèges au delà de leur 76ème année alors ils sont allés pleurnicher auprès du Conseil d'Etat. Là, nous venons d'exploser le stade de la dissonance cognitive pour nous répandre dans la sénilité disjonctive !
Deux conclusions s'imposent d'elles mêmes devant une telle absurdité.
La première est que le "No Limit" d'âge pour postuler à assoir son délicat derrière, qui risque de faire des escarres, confirme le manque d'intérêt pour ces structures ineptes.
La seconde est que la vie de ces candidats doit être d'une tristesse, d'un ennui, que l'imagination ne peut concevoir pour qu'ils en soient réduits à se faire élire à l'ordre tellement ils ne sont entourés que de vide. C'est leur manière à eux de se venger de leur pauvre existence en opprimant ceux qui veulent simplement travailler correctement.
Et tout ceci n'est ni une surprise, ni une première. Le Conseil d'Etat a déjà interprété les textes pour montrer son attachement aux ordres professionnels.
En mai fais ce qu'il te plait !
Je viens de le faire et je ne le ferai pas qu'en mai, je continuerai à dénoncer les ordres professionnels, leurs agissements et ceux qui les soutiennent.
Lantzelot