Et voilà la future nouvelle loi de Santé a été présentée en conseil des ministres et Son contenu est visible sur le site de l’Assemblée Nationale.
Tout ceci est normal voire naturel… une nouvelle ministre, une nouvelle Loi… Et quelle Loi !
Deux éléments de cette nouvelle « avancée » de santé publique nous intéressent particulièrement.
La refonte des études médicales et la recertification.
Et ne croyez pas que cela n’aura aucun impact sur la profession de kinésithérapeute.
Vous ne pouvez ignorer qu’actuellement les futurs kinésithérapeutes « bénéficient » de 5 années de formation initiale mais, car il y a un mais, la première année, la seule qui se déroule à l’université, n’est considérée par les tutelles que comme une année de sélection.
Là vous comprendrez pourquoi malgré ces 5 années de formation initiale le DEMK n’est reconnu qu’à une équivalence de licence… LMD oblige !
Vous comprendrez également pourquoi avec la réforme des études médicales et la fin de la PACES il n’y aura aucun impact sur le niveau du DEMK et aucun scrupule pour les tutelles à supprimer l’année de sélection afin de réduire la formation initiale à 4 années.
Un bond spatio-temporel de 30 ans en arrière tout cela à cause de la couardise de ceux qui ont accepté de valider le piège de la réingénierie du DEMK au profit de bénéfices personnels mais à l’encontre de l’intérêt de toute la profession.
Il faut rappeler que leur couardise leur a rapporté beaucoup et continue de leur rapporter !
En cela c’est au second élément, objet de cette chronique, de cette énième réforme de la Santé que je fais référence.
En effet, la recertification est En Marche !
La recertification, c’est le principe, possiblement utile comme le contrôle technique des véhicules, par lequel les médecins doivent montrer qu’ils sont toujours au fait des évolutions de la science et de la médecine et donc en capacité de soigner suivant les bonnes pratiques actualisées.
Et ce qui touche les médecins, n’épargnera pas les autres professions de santé surtout celles qui sont soumises à un ordre professionnel.
Car ce sont les ordres professionnels qui auront charge de valider les compétences professionnelles.
En clair la compétence des soignants est aux mains de l’incompétence des ordres !
Car les ordres sont majoritairement composés d’individus qui n’exercent plus, et ce depuis longtemps.
Ce sont des retraités, des pleins temps ordinés, des actifs exerçant d’autres métiers que la profession sous le joug ordinal, qui vont revalider les compétences professionnelles.
Au-delà de cette aberration il va sans dire que le « délit de sale gueule » sera largement utilisé !
Vous avez osé exprimer votre opposition ou votre simple mécontentement, votre compétence sera mise à mal !
Vous avez refusé de payer votre cotisation… malheur à vous incompétent notoire !
Vous avez fait l’objet d’une convocation en chambre disciplinaire car vous faites de l’ombre à un élu… votre niveau d’incompétence atteindra des sommets et le seul conseil qui vaille est de faire un reclassement professionnel dans les meilleurs délais !
Pour assurer la réussite de ce projet de recertification quinquennale, notre Ministre de la Santé, Agnès BUZIN, va utiliser les ordonnances… merci MST !
Et oui, pour favoriser les ordres professionnels que la majorité des soumis souhaite voir disparaître car ils sont inutiles et nuisibles, Marisol TOURAINE a créé les ordonnances afin de faire passer, sans contestation ni questionnement, toute « amélioration » du pouvoir ordinal.
Une nouvelle démonstration du niveau de démocratie au beau royaume de la République de France !
Lantzelot