Nuages

La popularité de notre Macronissime Président est toujours en chute et chacun y va de son explication.

Alors en suite de la chronique sérieuse du 27 juillet, une analyse personnelle ! 

Cette chute est en lien avec les décisions prises qui pour certaines peuvent être interprétées comme cet adage : « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! ».

Et pourtant convaincus nous sommes de la nécessité de réformer mais pas n’importe comment et pas partiellement ou au détriment des « petits ».

Réformer le code du travail est probablement essentiel mais il faut le simplifier, comme l’ensemble des codes qui parfois se contredisent.

Le simplifier ne veut certainement pas dire dérèglementer les droits des travailleurs et rendre les emplois non pas flexibles mais précaires.

Le mal de notre société est dans la disparition de milliers d’emplois remplacés par l’automatisation pour économiser des salaires et augmenter les dividendes des actionnaires et les rémunérations des PDG.

La France ne produit pas de matière première. Nous le savons depuis longtemps. 

La France n’a pas de pétrole mais elle a des idées !

Les idées ne suffisent pas et seuls les emplois de services et de services publics pourront générer des emplois mais si personne n’a les moyens de payer les services, les services ne fourniront aucun emploi.

Les services à la personne en sont un bon exemple. Les retraités sont probablement une population qui a besoin de services. Mais avec une retraite de 1200euros, considérée comme suffisante pour ne pas échapper à la CSG, comment se payer des services ?

Attention, il n’est pas question d’augmenter le nombre des fonctionnaires de « haut vol » mais bien ceux qui sont utiles.

Tous les services de l’Etat sont en déliquescence par manque de « mains ». Manque d’infirmières de kinésithérapeutes de médecins, etc. dans les hôpitaux. Manque de juges, et de personnels dans les tribunaux. Manque de policiers pour les multiples missions de protection de la population.

Et au-delà des personnels, il y a l’obsolescence des moyens matériels quand ce n’est pas l’absence.

Et dans des budgets contraints l’augmentation exponentielle de l’administration qui ne connait pas de numerus clausus se fait depuis des années au détriment de ceux qui sont utiles.

Mais il n’y a pas que la fonction publique qui a des responsabilités. Les actionnaires avides de gains prennent des décisions purement comptables qui détruisent les emplois de base et de proximité qui sont un ciment sociétal indispensable dans cette émergence de l’individualisme et du désengagement car la confiance en un avenir n’existe plus. Et la « confiance » envers les politiques n’est pas en reste sur cette destruction mais les politiques sont les seuls responsables.

Pour revenir à ce que la République en Marche aux ordres de son égérie Emmanuel 1er met en musique, les fausses notes sont nombreuses et le risque d’une cacophonie est imminent.

Comment penser que les citoyens puissent accepter la limitation des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif pendant que la Ministre qui porte cette « avancée » sociale bénéficie de centaines de milliers d’euros de « parachutes dorés » ?

Comment penser que la baisse de 5euros d’aide au logement soit perçue comme équitable alors que tant de logements de fonction et autres logements de complaisance existent ? C’est une réforme globale qui est nécessaire et les économies seront au rendez-vous.

Ne pas employer de membres de sa famille quand on est parlementaire, pourquoi pas, mais c’est surtout l’opacité des rémunérations qui est à combattre. 

Et comment ne pas s’interroger quand dans le même temps un « statut » de première dame était en gestation ? Et si ce statut tombe sous la pression des pétitions et sondages le questionnement reste sur les activités de la reine Brigitte !

C’est un(e) Président(e) de la république que nous élisons, pas un couple. Que le (la) conjoint(e) de l’élu soit nourri(e), blanchi(e), logé(e)  à l’Elysée, soit, puisque c’est la demeure Présidentielle. Qu’une protection soit accordée aussi. 

Mais que nos impôts servent à payer des collaborateurs alors que nous devons faire toujours plus avec moins, ce n’est pas acceptable. Cela est d’autant plus déroutant quand au plus haut de l’Etat la parole est soi-disant à la moralisation. 

Si vous ajoutez à cela les comptes en banques personnels des intéressés, l’incompréhension n’est que légitime et la défiance sera logique. Si le besoin de collaborateurs existe, ils doivent être à la charge personnelle du Président et de son épouse.

Restons sur le registre de la moralisation de la vie publique et politique, si la bascule des retraites des parlementaires sur le régime général est un bon point comme la fin de la réserve parlementaire ou le remboursement sur note de frais, il ne faut pas s’arrêter là. 

Ce n’est qu’une petite partie visible de l’iceberg. Il faut en finir avec les privilèges et abus qui existent dans toutes les structures publiques ou privées chargées de missions de service public.

Les ordres professionnels doivent être une cible privilégiée pour ceux qui veulent que la moralisation de la vie publique et politique, comme la transparence, soit autre chose que poudre aux yeux !

En plus d’être opaques, ils sont tribunaux d’exception, contradictoires avec notre Constitution et notre République, alors leur suppression ne serait que morale et redonnerait tout son sens à : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». 

Lantzelot