Après l’élection au sein du CNO en toute discrétion de Stéphane Michel (bravo à toi), ancien président entre autre, du SNMKR, fervent défenseur et signataire de l’avenant 5, notre ordre a organisé les élections des conseillers départementaux.
Ces élections, passées inaperçue durant la crise sanitaire ont été maintenues, non pas par volonté de notre ordre, mais par volonté du législateur. Pensant certainement que comme les élections municipales, celles-ci ne devaient pas être reportées.
Cependant, les conseils se réunissant actuellement pour élire leur nouveau bureau, j’ai trouvé opportun de commenter quelque peu ces élections car je n’avais pas eu le loisir de les commenter comme il se doit !
D’autant que le CNO sera bientôt élu et que les tractations entre les différents groupes ont commencé. Les différents candidat(e)s se placent et on entre-aperçoit deux trois tête sortir du lot.
Notre ordre a habillement publié l’ensemble des résultats par département sans publier de résultats globaux, certainement de peur que l’on puisse montrer à quel point les masseurs kinésithérapeutes n’ont d’intérêt pour leur ordre...
Sans langue de bois, on appelle cela « passer sous silence » ou « manipuler les chiffres à son avantage ». C’est moche de voir à quel point notre ordre est tombé bien bas...
Pourtant, tout favorisait ce scrutin. Vote électronique, pas de timbre à payer cette fois, professionnels disponibles puisque à l’arrêt forcé. Une politique irréprochable depuis ces 3 dernières années, hyper attractive et pleine de cohésion entre professionnels (quoi ? je n’ai plus le droit à l’humour ?). Tout allait dans le sens de la participation à cette élection…
Et bien, je l’ai fait ! J’ai repris l’ensemble des votants, des inscrits... Et quelques calculs plus tard, le résultat n’est pas édifiant, il est consternant !
8,21%, mais ce n’est pas le pire !
Voilà donc le taux global de participation des collèges libéraux.
À noter le département le plus participatif, la Guyane avec 31,07%. La palle du département le loins participatif revenant au Cantal avec 0% de participation car aucun candidat ! Le Finistère avec 2,73% n’est pas mal non plus.
Jolie progression en 3 ans, nous sommes passé pour les libéraux de 11092 votants à 6345 soit une diminution de 42,8% ! Chez les salariés nous sommes passés de 677 votants à 176 soit une baisse de 74 % ! Comme quoi l’équipe au pouvoir a su motiver les gens pour aller voter et intéresser les kinésithérapeutes à la vie ordinale…
Petite aparté, l’actuel secrétaire général du CNO, élu avec 21 votes... Vous savez maintenant que l’on peut se prétendre représenter la profession et n’être élu que par 21 personnes.
Il va être temps de demander une élection directe pour le CNO et pas la mascarade de démocratie actuelle…
Car si certains regrettent la faible mobilisation des kinésithérapeutes au sein des structures syndicales que devons nous dire de cette association de quartier regroupant quelques vieux potes qu’est devenu notre ordre ?
L’ordre n’est pas légitime. Et légitime au sens populaire du terme. Car certains esprits étriqués et obtus pourraient croire que je remets en cause la légitimité élective... Il n’en est rien mais les pinailleurs n’ont pas fini de tourner !
Le fait est que l’ordre n’est soutenu que par une poignée. Il y a moins de votants aux élections de l’ordre que de syndiqués. Vivement que la cotisation ordinale ne soit plus obligatoire et que nos très chers élus se rendent comptent par combien ils sont réellement soutenus. Avec 6521 cotisations… il faudra revoir les indemnités à la baisse !
Mais le pire n’est pas là.
Que dire de la représentations des kinésithérapeutes salariés ?
Le CNO s’est placé com’e interlocuteur privilégié pour le Ségur de la santé... Or, seuls 11 départements ont pu assurer ces élections, voilà le pire ! Et avec un taux de participation de 4,35% pour les départements ayant des candidats, je ne sais même pas comment le CNO peut espérer croire être le porte parole de la kinésithérapie salariée… Parce que seuls 11 départements ont pu organiser des élections des collèges salariés.
Conclusion
J’espère ne pas avoir fait d’erreur de calcul, cela aurait été tellement simple si le secrétariat du CNO avait joue le jeu et avait publié les totaux... Je ne le dirais jamais assez, assumer ne semble pas être une prérogative de certains.
Il est à noter l’absence totale de transparence face à ces élections.
Combien de sièges à pourvoir ? Combien de candidats ? Combien de sièges vacants ? Les collèges salariés, pourquoi autant de candidats manquants ? Les pourcentages réels finaux (votants théoriques, votants réels, votes blancs...) ?
Il est inadmissible de voir avec quel mépris, le CNO a orienté sa communication autours de ces élections, simplement pour tirer la couverture a soi ou pour cacher la honte qu’il a face à ces faibles résultats.
Il faut dire qu’avouer que 80% des départements n’avaient pas de candidat pour les collèges salariés, c’est avouer que l’on ne sert à rien… Et c’est un peu paradoxal avec l’image que l’on veut porter de défenseur de la kinésithérapie salariée.
Je ne sais même pas si je pourrais me regarder dans une glace et être intègre avec moi même si j’étais en poste au sein du CNO. être élu par une poignée, arriver au CNO par copinage et autres jeux d’influences, n’avoir aucun mandat direct de la part de mes adhérents, toucher de grasses indemnités payées par ces adhérents, prétendre représenter 90 000 personnes alors que finalement je ne suis rien et je n’arrive à rien, même pas à mobiliser des candidats… Cela doit être compliqué d’être élu national.
Appel en vue des élections du CNO
Si vous êtes électeur du CNO. Souvenez vous. Souvenez vous de quelle équipe a divisé par deux la participation aux élections. Souvenez vous de quelle équipe a demandé la fermeture des cabinets sans même respecter les données de la science mais par juste « bon sens ». Souvenez vous de quelle équipe veut tuer la kinésithérapie salariée avec des sous-kinés. Souvenez vous quelle équipe nous promettait le Master que nous n’avons toujours pas. Souvenez vous de quelle équipe nous parlait de pratique avancée et qui finalement a prouvé que nous ne servions à rien dans une crise sanitaire qui aurait pu nous mettre en valeur. Souvenez-vous quelle équipe nous promettait l’accès direct qui finalement ne sera pas rémunérer. Souvenez-vous… Bref, souvenez vous de qui ne il ne faut pas réélire !
Vincent Jallu