- Voilà, nous le savons désormais, nous avons 11 candidats aux élections présidentielles de 2017.Ainsi, je vous propose dans cet article d'étudier les programmes des différents candidats à l'élection présidentielle de 2017.Ces programmes seront actualisés au fur et à mesure des candidatures déclarées et des programmes dévoilés.Il est hors de question pour moi je vous guider sur tel ou tel candidat(e). Le choix de vote est personnel et je n'ai aucune prétention quant à l'influencer.N'oubliez pas que votre choix doit être orienté par votre profession mais aussi par l'ensemble de vos critères.Il est "facile" de faire de la démagogie et de promettre beucoup de choses. Tenir ses promesses est beaucoup plus complexe...Vous trouverez en guise de 12e candidat, les propositions du CNOMK pour la présidentielle...Ne manquez pas la conclusion.Bonne lecture à vous.Vincent Jallu
Nathalie Arthaud
François Asselineau
Jacques Cheminade
Nicolas Dupont-Aignan
François Fillon
Benoît Hamon
Jean Lassale
Marine Le Pen
Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélanchon
Philippe Poutou
Le CNOMK
Que retenir ?
Nathalie Artaud
Le programme santé de Nathalie Artaud est assez sommaire avec une vision simple.
Les soins doivent être totalement gratuits pour tous.
Pour financer cette proposition, elle met en avant le fait que les grands groupes industriels, en particuliers pharmaceutiques et de la finance, regorgent d’argent. Elle insiste donc sur le fait de prendre sur leurs profits pour financer la médecine gratuite pour tous.
Nathalie Artaud souhaite aussi axer son programme sur la prévention, l’éducation thérapeutique et le dépistage, mais sans favoriser les grands groupes pour que l’argent public serve à l’ensemble de la population.
Vincent Jallu
Vincent Jallu
Jacques Cheminade
Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan axe l’ensemble de son programme sur le mérite et l’effort et souhaite lutter contre les abus et « l’assistanat sociétal ».
Il a défini 3 priorités de travail dans son programme santé.
- lutter contre les déserts médicaux
- faire de la France un modèle en matière d’intégration du handicap
- attirer l’attention sur la pénibilité de certaines professions
En ce qui concerne l’accès au soin, il souhaite proposer un schéma national des services publics (non seulement concernant la santé mais aussi l’ensemble des services publics), afin d’arrêter les fermetures de sites et de répartir collectivement les structures et équipements.
Il préconise une augmentation du numerus clausus des médecins d’au moins 30% pour atteindre 10 000 praticiens diplômés par an, systématiser les bourses d’études en échange de 10 ans de pratique en zone sous dotée.
Il souhaite aussi abaisser les charges sociales de praticiens exerçants dans ces zones.
Par ailleurs il propose de déléguer les compétences médicales pour que le médecin puisse réellement organiser un réseau de soin local. Cette délégation pouvant être organisée par nous masseurs-kinésithérapeutes.
Il propose dans ce sens l’ouverture de 1000 maisons de santé sur le territoire pour assurer la couverture du territoire des communes de 3500 à 10 000 habitants.
En matière de handicap, il souhaite y consacrer 5 milliards d’euros. Voulant créer des centres relais, développer le braille, la langue des signes et intégrer au mieux les handicapés aux écoles et au monde du travail.
Il propose l’augmentation de l’allocation adulte handicapé de 200 euros, une fiscalité adaptée aux familles touchées par le handicap, un quota de 6% de travailleurs handicapés au sein des entreprises et un accès facilité de télétravail.
Rattaché au handicap, le maintien de l’autonomie et de la dépendance des personnes âgées intègre son programme comme « grande cause nationale ».
Il souhaite ainsi débloquer 5 milliards supplémentaires à cette tache.
En matière d’e-santé, Nicolas Dupont-Aignan propose la création d’une Agence Médicale Européenne qui serait en charge des bases de données médicales des citoyens européens, de déployer des solutions sur le diagnostique automatique , la recherche médicale génomique ainsi que le développement des outils de découpage de l’ADN pour les traitements géniques.
La prévention par le biais des objets connectés occupera une grande place avec la création d’un fond financier de plus de 50 million d’euros pour la recherche et la fabrication d’objets connectés dédiés à la santé.
D’un point de vue général, Il souhaite le remboursement à 100% des lunettes (une paire tous les 4 ans) et des prothèses auditives (une paire tous les 5 ans), tout en améliorant le remboursement des soins dentaires.
Il veut encadrer la CMU et supprimer l’Aide Médicale d’État afin de limiter les abus. et si il propose d’élargir la CMU aux plus de 65 ans, parallèlement il souhaite ne plus accorder systématiquement l’accès au soins aux émigrés et aux clandestins.
Par ailleurs il souhaite un système de sécurité sociale unique à l’image de ce qui existe en Alsace-Lorraine. Il supprimerait le RSI et veut mettre fin au « maquis des mutuelles ».
Nicolas Dupont-Aignan propose d’inverser le rapport de force avec les laboratoires pharmaceutiques en indexant les prix au marché européen. Il veut dérembourser l’ensemble des médicaments aux effets douteux ou inexistants et souhaite développer les génériques.
En ce qui nous concerne, Nicolas Dupont-Aignan propose d’augmenter les honoraires. par exemple la consultation d’un médecin pourra être portée à 35€. Le coût de ces augmentations serait compensé par l’aspect préventif du travail en amont de la maladie.
Une des mesures phares du programme de Nicolas Dupont-Aignan est la suppression du financement de la protection sociale par les cotisations sociale. En effet, il souhaite financer le système par l’impôt.
Il propose de valoriser et faciliter les « aidants » en proposant des formations mais aussi des congés spécifiques.
Au final, le programme santé de Nicolas Dupont-Aignan est l’un des plus détaillés quand aux mesures générales. Cependant un de ses points principaux lié à la reconnaissance de la pénibilité de certaines professions reste assez vague.
Comme pour l’ensemble des candidats, son financement reste un peu moins détaillé.
VIncent Jallu
François Fillon
La principale mesure de François Fillon favorable à notre profession est la suppression de la loi de santé et donc au Tiers Payant Généralisé (TPG)
Paradoxalement, il souhaite dans le même temps redéfinir les grands axes de l’assurance publique qui serait alors orienté vers les pathologies dites « graves » en complément de l’assurance privée qui serait en charge des autres pathologies.
De fait, on supprime la loi de santé d’un côté et on la ré-injecte de l’autre…
Grace à ce système, monsieur Fillon promet d’imposer un équilibre comptable des comptes de l’assurance maladie. Il semble évident que cet équilibre sera assez facile à obtenir si celle-ci ne gère que les pathologies « graves ».
Concernant le TPG, même si sur le papier sa suppression est intéressante, nous pouvons assez facilement imaginer que l’assurance maladie ne sera en charge que des ALD, AT et autres pathologies qui sont actuellement en tiers payant. Si l’assurance privée prend en charge le restant des affections, il y a fort à parier que ces assurances utiliseront le tiers payant imposé par leurs contrats. Vous venez de le comprendre, supprimons le TPG, le voila revenir par la porte dérobée.
Au registre de la santé publique, le programme souhaite revoir la carte hospitalière en incluant des critères de qualité et d’activité et ne pas utiliser uniquement le critère de proximité, désengorger les services d’urgences en développant les maisons médicales de ville ainsi que des structures de « petites urgences ». N’en doutons pas, nous sommes là sur des mesures uniquement comptables qui risque d’aller dans le sens actuel de la politique hospitalière avec la disparitions des petites structures de proximité (maternité, hôpitaux de campagne…) au profit de grosses structures.
Mesure phare, revenir sur les 35 heures et appliquer les 39 heures.
Il souhaite aussi favoriser les échanges hôpital-privé. Cela permettrait aux médecins hospitaliers d’exercer en clinique ou en ville et qu’un libéral puisse participer aux soins à l’hôpital et à l’enseignement etc créant un statut de « médecin attaché à l’hôpital ».
Du côté du financement, François Fillon souhaite lutter contre la surconsommation d’actes médicaux et les comportements à risques, créer un franchise médicale universelle et supprimer les charges patronales et prélever les cotisation d’assurance maladie par le biais de la CSG et/ou de la TVA. N’oublions pas que les praticiens conventionnés ne payent qu’une part infime de cotisation d’assurance maladie. Si l’ensemble des cotisations sont prélevées sur la TVA, cela impliquera une perte de revenus indirectes pour les praticiens conventionnés, et surtout l’un des derniers avantages conventionnels disparaitra.
Pour finir, ce programme valoriser le médecin traitant dans le parcours de soin et la prévention, favorise l’informatisation des cabinets pour le Dossier Médical Personnel (DMP) et la communication inter-professionnelles, ainsi que la télésanté. Il garantira le maintient des revenus sur les Objectifs de Santé Publique (ROSP), favorisera la création de maisons de santé et favorisera les gardes en leur sein.
Il incitera à l’installation (majoration d’honoraires, diminution de cotisations URSSAF, CSG…), introduira de tarifs spécifiques au handicap et reverra la sélection des étudiants en fonction des besoins et de la répartition territoriale.
Il n’y a pas dans ce programme de mesures spécifiques dédiées à la masso-kinésithérapie. Alizé a déjà interpellé monsieur Fillon pour l’informer de la situation de notre profession au sein de l’hôpital et des cabinets libéraux.
Monsieur Fillon a modifié son programme depuis cette parution.
De ses propres mots, il a corrigé son programme de manière rebâtie, enrichie, et améliorée.
Vincent Jallu.
Benoît Hamon
Benoît Hamon remet en cause directement la liberté d’installation.
En effet, il considère que toutes les formules incitatives que l’on a mis en place pour faciliter l’installation des médecins dans les territoires sous-denses ne marchent pas. Il propose de fait que la liberté d’installation soit aménagée à la sortie des études.
Notons que lors du débat de la primaire de gauche du 19/01/17 monsieur Hamon a commis une erreur nous concernant su ce thème. En effet, il a annoncé que le conventionnement sélectif était déjà d’actualité dans notre profession, or, pour l’instant nous savons que ce n’est pas le cas.
Il est par ailleurs partisan de la création d’une mission nationale d’accès au soin pour appuyer et coordonner l’installation des médecins et les informer.
En matière de de santé publique, Benoït Hamon demande la reconnaissance de la pénibilité du travail à l’hôpital. Il regrette, bien qu’il ai signé le projet de loi de financement de la sécurité sociale, que l’hôpital soit considéré comme une entreprise. Ainsi il regrette que les économies d gestion diminue la capacité et la qualité d’accueil des urgences. Cependant il ne propose pas pour l’instant de solution à cette problématique, même si il remet en cause directement le financement de type T2A.
Concernant le financement de l’assurance maladie, là encore, aucune solution réellement engagée hormis revoir les allègements de cotisation sacralisées qui permettrait de financer des politiques de prévention et de santé publique.
Benoît Hamon promet aussi une meilleure prise en charge des prothèses auditives, dentaires et des lunettes. Le financement serait fait en supprimant les 4 à 6 millions d’euros qui sont actuellement versés aux entreprises et aux professionnels libéraux pour financer les complémentaires santé.
Quelques pistes ont été évoquées dans d’autres domaines de santé publique concernant une meilleure prise en charge du « burn out », des troubles psychologiques de l’enfant, de l’arrêt de l’importation des pesticides perturbateurs endocriniens, de la sortie du diesel d’ici à 2025 et de la réduction des polluants aériens.
Il reste favorable à la légalisation de la consommation du cannabis tout en investissant 568 millions d’euros par an dans la prévention. Ces fonds étant actuellement alloués à la répression.
Il souhaite un débat sur l’euthanasie, des avancées dans la santé numérique et la remise en cause du RSI.
Un point important pour notre profession a été abordé par le candidat Hamon. En effet, selon lui, il a été démontré qu’une activité physique serait moins onéreuse pour la sécurité sociale qu’une semaine d’hospitalisation. Il a fait directement référence aux patients atteints d’une pathologie chronique et donc au « sport sur ordonnance ». Bien que le décret du 31/12/16 sur ce thème nous soit favorable, nous nous devons de rester extrêmement vigilant sur le sujet. D’autant que monsieur Hamon stipule bien que le remboursement de ces actes accélèrera la mobilisation des complémentaires santé dans ce domaine.
Beaucoup d’axes de réflexion et de travail sont avancés par Benoît Hamon, cependant peu ou pas de chiffrage ni de solutions proposées.
Vincent Jallu.
Jean Lassale
Le programme santé de Jean Lassale est assez concis.
Il considère que la dette publique, due aux énormes bénéfices faits par les établissements financiers , prive de ressources l’école ou l’hôpital.
Ainsi il propose de supprimer l’oppression financière pour retrouver une liberté d’entreprendre et pour gérer nos services publics.
Son seconde et dernier point concerne le médicament.
Jean Lassale convient qu’il faille redresser les comptes mais qu’il faut aussi faire preuve de douceur dans les mesures.
Vincent Jallu
Marine Le Pen
Marine Le Pen met un point d’honneur à à lutter contre elle fraude et les abus pour réduire le déficit de la sécurité sociale.
- la lutte contre les déserts médicaux
- la réforme du système des complémentaires santé
- créer une branche de la sécurité sociale consacrée à la dépendance et au handicap
Pour la réforme des complémentaires santé, Marine Le Pen veut revenir sur la réforme des contrats responsables qui occasionneraient une aggravation des inégalités d’accès au soins.
Emmanuel Macron
Monsieur Macron pose la santé comme l’une des cinq priorités.
- la prévention
- le décloisonnement entre l’hôpital et les soins de ville
- le financement des innovations en santé
Jean-Luc Mélanchon est un révolutionnaire, c’est de notoriété publique.
Son programme santé n’échappe pas à la règle.
Il souhaite replacer la médecine publique au centre sur sytème français avec la création de centre de santé publique avec en leur sein des médecins fonctionnaires.
100% des soins prescrits seront pris en charge par l’assurance maladie. Optique, dentaires, auditif.
Il souhaite étendre le dispositif « Alsace-Lorraine » à l’ensemble du territoire.
De fait, il souhaite la suppression de l’ensemble des dépassements d’honoraires chez les médecins en utilisant de plus en plus les paiements au forfait.
Au passage il souhaite abolir le conseil de l’ordre qu’il qualifie « d’organisation pétainiste ».
La vision de Jean-Luc Mélanchon est de revenir à une médecine humaine et non basée sur des objectifs comptables et des intérêts financiers des assureurs privés.
Il considère qu’un patient qui est pris en charge à 100% n’attendra pas avant d’aller se soigner, évitera ainsi l’aggravation des symptômes et n’ira pas encombrer les urgences.
Concernant l’accessibilité des soins, pour lutter contre les déserts médicaux, Jean-Luc Mélanchon s’appuiera sur ses centres de santé publique. De plus , il propose de rémunérer des médecins durant leurs études et de les faire exercer dans les zones sous-dotées.
En matière de santé publique, il souhaite lutter contre les effets de la pollution, des pesticides, de la mauvaise alimentation, mais aussi de la souffrance liée au travail et au stress.
Il souhaite en effet légaliser la production et la consommation de cannabis pour réinjecter l’ensemble des taxes dans les programmes de prévention.
Il souhaite faire de la prévention d’une manière générale dès la petite école.
Jean-Luc Mélanchon souhaite reconstruire l’hôpital public. Revenir sur l’austérité financière de la tarification à l’activité. Il veut interdire l’accès libre des visiteurs médicaux dans l’hôpital public et protéger de la finance, la recherche sur les médicaments ainsi que les activités médicales hospitalières.
Il souhaite aussi insister sur le domaine de la bioéthique.
Il défend la position du droit au suicide assisté, protéger les données personnelles.
Philippe Poutou
Philippe Poutou n’a pas à proprement parlé de « programme » défini sur la santé.
Il souhaite protéger les fonctionnaires, le temps de travail, la retraite, la sécurité sociale et les syndicalistes.
Il considère que travailler moins pour gagner plus permettre une meilleure protection sociale, moins de pauvreté, de précarité, un meilleur accès à la santé, à l’éducation et plus généralement aux services publics.
Vincent Jallu
Le CNOMK
Et oui, le CNOMK a lui aussi fait ses propositions...
- Un accès direct au masseur-kinésithérapeute. En réalisant des bilans-diagnostics, il est capable d’orienter le patient dans son parcours de soins.
- Un droit de prescription élargi.
- La mise en place de fortes mesures incitatives pour l’installation des masseurs-kinésithérapeutes dans des zones sous-dotées (zones franches de santé, etc).
- La forte revalorisation de la carrière salariée des masseurs-kinésithérapeutes dans les structures publiques ou privées.
- La création d’un statut de technicien en physiothérapie, à l’image des aides-soignants pour les infirmiers, des préparateurs en pharmacie ou des assistants dentaires, sur la base de l’article L4321-6 du code de la santé publique. Dispositif déjà en vigueur dans de nombreux Etats européens, cela permettrait d’accompagner le haut niveau de technicité de la profession tout en répondant aux contraintes des hôpitaux.
- Une admission exclusive des étudiants par la PACES a n d’harmoniser la première année universitaire. Les étudiants issus d’autres formations sans lien avec la santé ont besoin d’une importante remise à niveau dans de nombreuses disciplines et de nombreux ajustements dans l’organisation des formations. La multiplication des voies d’accès est inutile et coûteuse.
- La reconnaissance du grade de master 2, en conformité avec le nombre d’ECTS obtenus, soit 300 crédits. Cette mesure permettrait un accès au doctorat.
- La création d’une filière universitaire en kinésithérapie avec un corps enseignant universitaire : enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires.
- Une stricte application des textes et procédures relatives à l’exercice des professionnels souhaitant s’installer en France.
- Un refus systématique de l’accès partiel pour des raisons impérieuses liées à la santé publique
Vincent Jallu
Conclusion
Que retenir de ces différents programmes ?
Première chose, personne n’indique comment financer l’ensemble des propositions.
C’est un fait établi, la défense de la santé n’a pas de prix et si il n’existe pas de volonté forte de conserver notre système voir de l’améliorer, rien ne se passera.
« L’argent, nerf de la guerre » n’a jamais aussi bien porté son appellation !
Second point, AUCUN candidat, même les plus « socialisants » ne proposent de réelles solutions pour l’exercice salarié.
Déjà que notre profession se meurt de jour en jour à l’hôpital, mais si en plus il n’existe aucun volonté de sauver cet exercice au moyen d’une VRAIE revalorisation, tant salariale que catégorielle, nous pouvons en être sur qu’à terme nous disparaitrons.
Phénomène très inquiétant car ne doutez pas une seule seconde qu’une profession qui disparait des grilles salariales a une espérance de vie en libérale qui est d’autant plus courte, ce qui signifie la disparition de la profession… et à la vue des attaques externes (APA, exercice partiel européen etc.) l’inquiétude est de mise.
En ce qui concerne l’exercice libéral justement, si les propositions divergent sur les rémunérations et autres, il y a quelques points de convergences dans la plupart des programmes.
En effet préparons nous à un avenir en maison de santé, pluridisciplinaires ou autre appellations, mais l’issue est la même.
Notre profession est l’une de celle qui a le plus besoin de surface utile dans ce genre de structure et pourtant nous n’avons pas les apports financiers les plus élevés, soyons très attentifs à ce qui pourrait nous brider dans nos investissements.
De la même façon attention aux concurrences déloyales, avec la présence de profession non règlementées, les rapports de force ne seront pas les mêmes.
Préparons nous aussi à la délégation de taches. Nous ne savons pas dans quel sens ou dans quelle mesure, mais si nous ratons le créneau, nous serons les dindons de la farce !
Certes les délégations de compétences seront justement hors de notre champ d’action actuel, mais pourquoi ne pas travailler en amont pour être prêts au moment voulu ?…
Sachons nous préparer aux consultations d’urgence. Nous avons une définition de notre profession propice à cet exercice, aucun syndicat ne s’est encore réellement prononcé pour une avancée majeur pour notre profession.
Pensons aussi « télémédecine » qui indubitablement touchera aussi les kinésithérapeutes.
Le DMP, est assez proche de nous, sachons nous y impliquer et obtenir le niveau d’accès indispensable à notre pratique.
Vincent Jallu