Suite à mon article (à lire ici) sur les sous-kinés, le conseil de l’UNCAM m’a fourni quelques éléments de réponse et de réflexion.
En effet, la profession d’assistant médecin est en cours de création. Et si contrairement à nous, l’initiative est partie d’en haut pour arriver en bas, les cadrages ne manquent pas de se faire sentir et pressants. Le parallèle entre les assistants-médecins et les sous-kinés me semble être flagrant.
Ainsi le ministère avait déjà donné une feuille de route assez stricte, mais l’UNCAM vient d’enfoncer le clou de manière assez virulente.
Alors que notre conseil national réfléchit éventuellement à limiter les sous-kinés au monde salarial pour soit disant sauver la kinésithérapie salariée, l’UNCAM a elle défini les assistants-médecins dans les domaines administratifs et cliniques, en les interdisant aux spécialités techniques comme la radiologie et la biologie médicale ainsi qu’aux praticiens en établissements de santé.
Me voilà donc rassuré, si une partie des élus de notre ordre veut faire n’importe quoi, l’UNCAM semble être beaucoup plus réaliste et partager mes craintes. Si l’on ouvre ce type de personnels au monde salarial, ce sera la catastrophe.
Si l’UNCAM ne veut pas d’assistants médecins en établissements de santé c’est parce qu’elle a elle même très peur des abus qui pourraient en découler.
Je repose alors ma question, pourquoi voudrions nous de sous-kinés en établissements alors que l’UNCAM elle même craint les assistants-médecins dans les mêmes conditions ?
L’UNCAM et notre ordre ne semblent donc pas avoir réfléchi aux mêmes problématiques !
Je suis aussi rassuré sur les effets d’aubaines. En effet l’UNCAM semble très stricte sur les critères d’attribution des assistants médicaux. Hors de question de licencier du personnel existant, mais de surcroit, les médecins devront augmenter leur patiente ou mettre en oeuvre de nouvelles actions améliorant la qualité ou l’efficience, parlant même de la hausse du nombre d’heures travaillées !
En effet, l’UNCAM financera en partie les assistants médicaux. Hors de question pour elle de ne pas avoir de compensation. Elle a même prévu le remboursement de sa participation si le contrat n’est pas respecté.
J’espère vivement que si les sous-kinés existent un jour, l’UNCAM maintiendra le même cap avec notre profession…
Conclusion
En écrivant mon article la semaine dernière, je ne pensais pas avoir un soutien de taille par le biais du conseil de l’UNCAM.
Je demandais l’appui des syndicats représentatifs dans le cadre des négociations conventionnelles pour pouvoir endiguer la création des sous-kinés, mais finalement c’est peut être l’UNCAM elle même qui refusera totalement cette mesure.
Désolé pour toutes celles et ceux qui pensaient s’enrichir sur le dos de kinésithérapeutes salarié ou sur le dos des assistants, l’UNCAM veille !
Dans tous les cas je suis maintenant curieux de voir comment les élus partisans des sous-kinés vont s’en sortir face à cet énième affront. Le gouvernement et l’UNCAM semblent vraiment ne pas être en phase avec notre ordre…
Vincent Jallu