Nuages

La Profession

Vous trouverez ici, des conseils pratiques ou administratifs, des techniques, des astuces au quotidien...
Avenant 7, et maintenant ?
article à venir...
 
 
 
 
 
Avant que nos syndicats ne nous prennent pour des ânes, la vérité sur la réforme des retraite !
 
ou comment avoir une vision différente de la réforme des retraites.
 
Il y a du nouveau...
 
C'est en fanfare que l'on nous annonce l'accès direct aux kinésithérapeute... mais qu'en est il réellement ?
 
La position de nos représentants pour la manifestation du 16/09
 
 
Faisons le point sur notre actualité.
 
kesako ? Des forfaits qui vont tuer l'exercice libéral, rien que cela.
 
Le début de la fin...
 
Quelques surprises !
 
450€ pour un examen obligatoire en Dry Needling
 
Mais nous, avons nous changé ?
 
Analyse des propositions (si l'on peut appeler cela ainsi...)
 
Savez-vous ce qu'est un CNU et à quoi il sert ? 
 
Revers sans précédent pour notre ordre.
 
Forfaits d'actes ou forfaits globaux, ils arrivent.
 
Pourquoi elles vont se transformer et ce qui nous attend vraiment.
 
Même l'UNCAM n'en veut pas !
 
Le vieux serpent de mer resurgit.
 
Ou comment nos dirigeants se terrent dans un silence sans nom
 
Elle arrive...
 
C'était tellement prévisible.
 
Analyse aussi brève que possible du plan Macron pour la santé d'ici à 2022
 
C'est à se demander si l'on ne voudrait pas que l'on en soit !
 
Voyons ce qui se prépare...
 
Le point sur le Master
Attention au mélange des genres...
 
Pourquoi il faut y aller et voir que cela ne sert à rien !
 
Propositions du conseil d'état
Enfin une avancée sur la communication en santé !
 
Essayons de rester objectifs sur notre situation
 
Nos amis médecins en font l'amer expérience !
 
L'universitarisation se précise. Et pendant ce temps là, d'autres croient au père Noël.
 
Une vision différente de ce qu'est l'ONDAM...
 
Lorsque l'on parle morale, déontologie... 
 
Permier Label qualité en masso-kinésithérapie. Le SNMKR a très bien mené ce dossier.
 
Comme souvent, c'est au détour d'une brève que l'on découvre une triste réalité.
 
Attention au piège !
 
Le stratagème parfait.
 
Un article en 3 parties.
 
C'est fait, le gouvernement a officiellement désavoué l'ordre !
 
Comment cela pourrait influencer notre profession...
 
Et si nous essayions de grandir un peu ?
 
Et pendant ce temps là...
 
Une problématique complexe.
 
Encore une attaque directe...
 
Que faut faire maintenant ?
 
Dans la plus grande indifférence, notre ministre nous a encore poignardé. 
 
ou la fin du système libéral !
 
Pourquoi je ne signerais pas si j'en avais la possibilité...
 
La parution du projet de loi de financement de la sécurité sociale va finir par m'achever !
 
Suite à l'annonce du premier ministre, je suis tout sauf rassuré !
 
La lettre clé vit ses derniers instants.
 
Il ne se passe jamais rien !
 
Comme si cela allait résoudre les problèmes.
 
Parution des décrets concernant le passage en catégorie A des masseurs-kinésithérapeutes salariés.
 
Mais non rassurez vous...
 
Peut-on réellement forcer les gens à aller s'installer là où ils n'ont pas envie ?
 
Là encore, préparons l'avenir...
 
Résultat de la magnificiente enquête du SNMKR...
 
Il y a des jours...
 
Pourquoi si je pouvais le faire, je ne signerais pas cet avenant.
 
Oui... mais...
 
Soyez à la pointe des technologies...
 
Préparons nous...
 
Madame la ministre, et la prévention ?
 
À quand un alignement des conditions de congés maternité ?
 
Article connexe entre les catégories "les idées" et "la profession". Et vous ? Que proposeriez vous pour les négociations ?
 
Dans la lignée du comparatif européen des tarifs, évaluation du système de santé français par The Lancet
 
Même ne cherchant bien, nous sommes bons derniers de ce comparatif !
 
Parution au bulletin officiel du ministère de la santé d'une patate chaude pour le nouveau gouvernement !
 
Félicitations à l'équipe de madame Touraine qui a réussi à museler les syndicats médicaux et paramédicaux.
 
L'état des lieux de la profession par Didier Lantz.
 
Première partie, état de lieux.
Seconde partie, les moments clés où tout à basculé
Troisième et dernière partie, les solutions possibles...
 
Ou comment organiser un déconventionnement "partiel".
 
Et si on parlait tarifs ?
Et oui, et si on étudiait un peu ce qui s'est passé depuis 20 ans concernant l'évolution tarifaire de notre profession ?
 
C'est une question qui revient souvent et pourtant peu de professionnels savent correctement gérer ces impayés.
 
Nos amis chirurgiens dentistes ont largement bataillé sur ce sujet. Oui, nous pouvons diffuser de la musique au sein du cabinet. Mais attention aux pièges.
 
L'échoscopie est un domaine très intéressant, mais attention à rester à notre place... 
 
Un point sur ce qui est autorisé ou non.
 
 
 
 

à venir (dans un ordre non exhaustif !)...

les négociations conventionnelles

le tarif d'autorité

les contrôles

la requalification des actes

les urps

les maisons de soin, de santé, pluridisciplinaires...

L'état des lieux

 

La France est la championne du monde des normes, de la certification et plus généralement de la gouvernance administrative. Nous croulons sous le poids de notre administration et de nos certifications.
Il y aurait pas moins de 400 000 normes dans notre pays. Depuis la longueur du coton tige en passant par la largeur du papier toilette jusqu’à la composition de l’uranium de nos centrales nucléaires.
Ajoutons à cela les 10 500 lois et 127 000 décrets… N’oublions pas les 23 000 pages annuels du journal officiel et les 17 000 textes communautaires !

 

Pourquoi une « normalisation » ?
En France, le droit repose sur la non responsabilité de l’usager. Nous le savons, nous sommes un pays d’assistés où la responsabilité individuelle n’existe plus et où il faut apposer des « parapluies » dans tous les sens pour que la ménagère de plus de cinquante ans puisse dormir sur ses deux oreilles !
Notre législateur a aussi tout intérêt, pour montrer qu’il existe et qu’il fait quelque chose, à produire un certain nombre de textes… Pour exister, il faut légiférer !
Le but initial de ces certification et normalisations est de garantir un parfait soin à tous nos concitoyens. Quoi de plus noble ?
Qui pourrait s’élever contre ce principe ?
Vous le savez, en France, souvent, les lois ont toujours un « bon » fond mais ce sont les détails des décrets d’application qui font qu’il faut toujours avoir un oeil averti sur les tenants et aboutissants d’un texte.

C’est pourquoi chaque années notre législateur publie entre 400 et 2000 textes législatifs… Et il semblerait que la gouvernance actuelle ait jeté son dévolu sur le monde de la santé ! Attention cependant aux amalgames, le sujet dont nous allons parlé est « dans les cartons » depuis de nombreuses années. Ce n’est donc pas uniquement l’actuelle gouvernance qui est en cause mais toutes les précédentes aussi !

 

En quoi seront nous concernés ?
Depuis quelques temps déjà ces notions de certifications de la santé sont au programme de l’ensemble des professions de santé.
Il suffit de demander dans un établissement hospitalier où m’on peut trouver le service « qualité » pour que l’on vous sorte les 25 audits réalisés dans l’établissement, la charte de ceci ou de cela…

Depuis 2014, la certification des médecins libéraux est à l’ordre du jour. N’imaginez même pas que nous puissions y échapper !
Dans les ROSP des médecins, certaines conditions de « certifications » sont clairement édictées. Vous voulez gagner de l’argent ? Rendez vos cabinets accessibles, télétransmettez etc…

Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, nous aussi nous passerons sous le joug des normalisations et certifications, tant sur le plan des professionnels que de nos lieux d’exercice. Et malheureusement, j’ai bien peur que nous n’ayons pas les mêmes considérations que nos amis médecins. Les certifications et normalisations seront employées « en force » nous concernant.

E toutes celles et ceux qui comme moi on pu penser « j’ai 2 mois d’attente je n’ai pas besoin de démarche qualité », dites vous bien que ce genre de remarque pour le législateur… cela n’a aucune importance. Il faudra répondre aux critères des cahiers des charges et nous ne dérogerons pas à cela.

 

Norme, certification, quelle différence ?
La norme est édictée par les sociétés dites savantes.
La certification atteste que vous avez suivi la norme, au départ c’est assez simple !

Cependant, nous concernant, nous sommes sous le coup de plusieurs formes de certifications.
- la certification du professionnel lui même
- la certification du local
- la certification de la pratique quotidienne

La certification du local et de la pratique quotidienne sont aujourd’hui encadré chez les médecins par les Rémunérations sur Objectifs de Santé Publique (ROSP).
Ainsi le cabinet est par exemple concerné par les règles d’accessibilité, la pratique quotidienne par la nécessité de télétransmettre, de respecter un certains taux de prescription etc…
Aujourd’hui les ROSP sont « simples » à suivre. Cependant on peut imaginer nu durcissement majeur des conditions. C’est le piège des ROSP.
Ainsi on peut imaginer un taux de télétransmissions plus élevé, des « indus » inexistants ou au moins inférieurs à 500€ sur l’année, un taux de BDK, l’absence de dépassement d’honoriares… Les statistiques de l’UNCAM sont sans fin. La norme peut donc être sans limite !

La certification du professionnel concerne sa pratique. Ainsi les médecins sont actuellement pleinement concernés par leur re-certification professionnelle.
Nous concernant, on peut imaginer qu’un jour on nous impose aussi des certifications professionnelles.
Ces certifications seront imposées par le biais de formations et autres contrôles de connaissances.
Vous voulez faire de la kinésithérapie respiratoire ? vous devez être certifié.
Vous souhaitez faire de la kinésithérapie du sport ? vous devez être certifié.
Là encore, n’ayant pas de canevas clairement défini, il est difficile de se projeter clairement dans l’avenir. Mais il est sur que nous y arriverons.
Il nous faut suivre l’exemple des médecin et voir comment leur certification va s’opérer.

 

La loi du toujours plus
Nous l’avons vu avec les normes d’accessibilité. La première étape a été d’édicter la norme. La seconde de nous demander de se mettre aux normes. La troisième la vérification de la mise aux normes. Aujourd’hui nous devons détenir un registre d’accessibilité. Demain si une norme change nous devrons nous adapter, de nouveau tout casser et réaménager encore et encore et encore. C’est la loi du toujours plus.

N’en doutez pas une seule seconde, au moment où nous aurons mis le doigt dans les certifications de tous genre, la loi du toujours plus s’appliquera à jamais.

Ne vous méprenez pas, hors de question pour moi de tenir des propos du type « tout ceci ne sert à rien ». Les problèmes d’accessibilités sont réels et doivent être pris en compte.
Cependant aujourd’hui nous sommes tombés dans l’intégrisme intellectuel autours de ces problématiques et la logique n’a plus lieu.
Ces problématiques ont de réels enjeux de santé publique et c’est bien là tout le paradoxe de ceux-ci.

Sous couvert de santé publique nous sommes soumis à toute une normalisation qui dépasse l’entendement. Nous ne pouvons pas clairement nous opposer à ces normes, puisqu’elles garantissent une meilleure prise en charge de nos patients, mais nous ne pouvons pas non plus laisser le législateur partir dans le « n’importe quoi ».

 

Lire la partie 2 (les buts)

 

Vincent Jallu

Paru ce matin au journal officiel, le ministère des solidarités et de la santé a publié un avis adoptant l’avenant numéro 5.

Comme je l’avais prévu depuis quelques mois, cette adoption a été assez rapide, 3 mois, tandis qu’habituellement le délai est généralement de 6 mois.
Cette hâte est due au fait que les négociations avaient pris du retard et que les délais pour les mises en pratiques fixées à juin 2018 étaient très courts et que la signature de l’avenant a été tardive.

Si je ne reviendrais pas sur l’avenant en lui-même, il me tarde de connaitre les zonages retenus par les ARS pour couvrir le territoire.
En effet, ceux-ci qui étaient annoncés pour janvier ne sont pas encore parus et espérons qu’ils le seront maintenant assez rapidement pour que administrativement nous puissions avoir une visibilité plus importante qu’actuellement où nous naviguons à vue et dans le brouillard !

Ce qui est surtout remarquable c’est que par cet avis, le ministère désavoue publiquement et complètement le conseil national de l’ordre.

En effet, le conseil de l’ordre a été consulté par les tutelles pour avoir son avis sur le principe de déontologie concernant l’avenant numéro 5.
Vous pouvez consulter l’avis de l’ordre en cliquant ici.
Pour résumer, l’ordre avait émis un avis négatif concernant 2 ou 3 trois points qui lui semblaient non respectueux de la déontologie.
J’avais mis en garde sur le fait que, si je partageais une partie du point de vue du conseil national, les arguments avancés sur les autres points par celui-ci ne me paraissaient pas cohérents (à lire ici).

Il semblerait que le ministère n’ait pas retenu les interjections du conseil de l’ordre. Peut être que le ministère a eu la même lecture que moi des arguments de l’ordre et que, de fait, il les a jugé non fondés.

Se pose alors la question de l’intérêt du point de vue de l’ordre si celui-ci est médiocre ou infondé…

Inutile de dire que parader il y a quelques jours au ministère tous sourires ainsi qu’au lancement du comité de pilotage du plan territoriale n’apporte rien au final… Car comme à chaque fois, le lobbying de l’ordre démontre son inutilité et son incapacité à défendre réellement notre profession.
Mais nous commençons tristement à avoir l’habitude de lire « tout va bien » le lundi et d’être poignardés le mardi…

L’ordre a semble-t-il encore beaucoup à apprendre des arcanes politiques de la Rue Duquesne…

 

Le SNMKR gagnant ?
Comme je l’avais suggéré durant les négociations, il est possible que le SNMKR ait aussi fait un choix politique avec cette signature. J’avais avancé à l’époque que le but était peut être les prochaines élections des URPS compte tenu que les conditions d’accessibilité à ces élections en tant que syndicat ce sont drastiquement durcies. Et la présence de Stéphane Michel, président du SNMKR, au lancement du comité de pilotage du plan territoriale d’accès aux soins montre que cette stratégie porte ses fruits. Le SNMKR est bien présent, et plus que jamais aux avant-postes. De ce point de vue là, le contrat est parfaitement rempli… Restons cependant prudents, le conseil de l’ordre aussi était invité… Alors messieurs dames du SNMKR... prenez du recul !

 

La FFMKR en lice !
La FFMKR, quant à elle, n’a pas tardé à publier un communiqué annonçant leur intention de déclencher une procédure pour annuler cet avenant.
fait intéressant, Alizé et la FFMKR avaient montré la volté de voyager ensemble dans cette aventure.
J’avais mis en garde (à lire ici) sur le fait que ce mariage pouvait être à sens unique et que les risques des uns n’étaient pas les risques des autres.
Le fait est qu’aujourd’hui la FFMKR semble être seule à mener le combat juridique. Vu les premières réactions des uns et des autres, il semblerait que ce soit la FFMKR qui ait décidé de continuer seule dans cette voie.
Il est clair que, comme je le disais à l’époque, pour la FFMKR, il n’y a rien à perdre et tout à gagner.
Nous suivrons bien sur, l’avancée de cette procédure, même si à titre personnel, je ne suis pas convaincu de l’issue…

 

Vincent Jallu

Voici une nouvelle qui pourrait bien révolutionner l’organisation de notre métier. Et pourtant, à ce jour aucune de nos instances, tant syndicales qu’ordinales ne semblent avoir présenter d’intérêt pour cette révolution.

En effet, le gouvernement a décidé à titre expérimental de supprimer la possibilité de redoublement en première année de PACES.
Si effectivement cette annonce ne semble pas au premier abord changer la face du monde, il se cache derrière cela des problématiques beaucoup plus insidieuses qui influent directement sur notre profession.

 

L’avènement du PACES
Aujourd’hui, médecins, dentistes, pharmaciens, maïeutiques et kinésithérapeutes sont concernés. Nul doute que demain l’ensemble des professions de santé passeront par la Première Année Commune aux Études de Santé.
La vraie problématique ne réside pas dans ce fait, mais dans le point clé de cette PACES… Le concours !
Ce concours stupide qui ne sert qu’à fabriquer des cerveaux mais en aucun cas à créer un réel engouement pour ces métiers qui sont avant tout basé sur la relation humaine.
Si vous vous demandez pourquoi le « médecin de famille » a disparu et pourquoi aujourd’hui il n’y a plus que des machines à prescrire inhumaines, c’est peut être à cause des deux concours aussi stupides qu’inutiles à l’entrée et à la sortie des études médicales.
N’en doutez pas le phénomène se propage ! Chez nous aussi… Quand un stagiaire passe dix minutes à vous expliquer la dernière étude EBP alors qu’il n’a même pas eu la politesse de dire « bonjour », de se présenter et que pendant son exposé il tourne le dos au patient sans même le prendre en considération… Oui, j’avoue cela m’agace profondément.

Le fait est, qu’avec cette annonce, la PACES et son concours deviennent encore plus sélectifs. Nous auront dons encore plus d’intellectuels et encore moins d’humains. rappelons que seuls 16% des candidats inscrits obtiennent le concours…

Se pose alors deux questions…

 

Pourquoi encourager la frustration ?
En effet, ce phénomène connu depuis la création du concours, à savoir « j’ai pas eu médecine, j’ai eu dentaire, je vais le faire ça, on verra bien » n’a que pour finalité de créer une forme de frustration et de remords à terme. Combien se disent 20 ans après « j’aurais pu » ?
Le système du concours ne sélectionne pas les gens sur leurs aptitudes à être médecin, dentiste, sage-femme ou kinésithérapeute, non. Le système du concours ne fait qu’évaluer stupidement les étudiants sans prendre en compte la réalité des professions.
Une des solutions à cette problématique pourrait être d’organiser un examen théorique et un entretien. Entretien qui pourrait être organisé avec un jury composé de professionnels de chaque section et d’un psychologue qui pourraient donner une chances aux plus motivés de pallier un peu leur manque intellectuels et à l’inverse de modérer les « machines à concours » qui seraient dénués de toutes qualités humaines.

Il faut signer la fin du numerus clausus, la fin de l'auto-protectionnisme carabin, et la fin de la déshumanisation des professions de santé.

 

Pourquoi rendre la filière moins attractive ?
Plus un système est sélectif, plus le nombre de gens qui se présentent a tendance à diminuer. Ne serait-ce que par la crainte de l’échec.
Le gouvernement sait-il que nous manquons de soignants ?
Le nombre de déserts médicaux explose. La filière médicale libérale est délaissée. Tout le monde demande des augmentations de numerus clausus.
Mais comme toujours en France, nous faisons l’inverse de ce qu’il faudrait faire !
Quand une filière est en paupérisation, on augmente la sélection… Quoi de plus logique !

 

Explosion des « prépas »
Il est clair et net, que cette nouvelle va avoir une conséquence simple qui va être l’augmentation du nombre d’étudiants en prépa-paces. Et fatalement, la sélection par l’argent !
Celui qui pourra se payer une prépa aura plus de chances que celui qui ne le peut pas.
Vous noterez au passage, que supprimer le redoublement et le remplacer par une année de prépa, cela ne change en rien le nombre d’années d’études au final !
L’âge de sortie des médecins sera le même ! Et toutes celles et ceux qui changeraient de voie auront toujours perdu 2 années.
De fait, cette mesure ne sert donc à rien.

 

L’année de transition
Comment l’état va-t-il gérer l’année de transition où les derniers « redoublants » seront toujours présent et les premiers « sans redoublement possible » vont arriver ?
En effet, les doublants auront un large avantage sur les primants.
Est-ce égalitaire ? D’autant que les primants, eux n’auront pas le droit à l’échec !...

 

Le fond du problème… la retraite, l’argent !
Si cela peut parraître anodin de gagner 1 seule année d’études, il faut tout de même s’attarder sur la problématique.
Il faut entre 9 et 12 années après le baccalauréat pour finaliser ses études.
Un médecin arrivera donc au mieux sur le marché du travail entre 27 et 30 ans.
Lorsque vous rajoutez 42 annuités de cotisations retraite… 69 et 72 ans !
C’est là où l’on comprend l’intérêt de ne pas perdre un an !
Avec une espérance de vie à 79,5 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes… la retraite va être courte !
Alors oui, l’étudiant cotise durant ses études pour amortir cela, mais lorsque l’on cotise pendant 7 ans pour l’équivalent de 2 années pleines au régime de base… N’y aurait-il pas comme un manque à gagner quelque part ?

Toujours au titre des retraites, pensons à ceux qui échouent… Quand vous êtes obligés de changer de filière parce que vous avez échoué, vous avez perdu 2 années. Et ces deux ans, repoussent d’autant votre départ en retraite. Et sur ces deux années, vous n’avez rien cotisé. Et vous ne pourrez rien racheter le cas échéant.

N’oublions pas que former un médecin ou un kinésithérapeute coûte cher. Oui… Mais a-ton seulement calculé ce que rapportait un étudiant ?
J’aimerais bien savoir comment feraient les hôpitaux sans stagiaires ? et je vous l’avoue, je serais curieux de voir un service de médecine sans interne et sans externe ! Cela pourrait être comique.
L’ensemble des structures hospitalières ne vivent que grâce à la présence d’étudiants sous toutes leurs formes.
Donc le coût des études, oui, mais il est largement compensé par le service rendu.

Pensons aussi qu’aujourd’hui l’âge de mortalité reculant, nous sommes confrontés à un énorme problème au niveau des retraites. Aujourd’hui 42 annuités, mais demain ? 45 ? 50 ?
Iriez-vous dire à un étudiant « alors… vous sortirez de vos études à 30 ans et vous aurez doit à la retraite à 80 ans ? Vous mourrez à 82 mais ça… c’est un détail ! »

 

La vraie solution pour les retraites
Comptabiliser les années d’études à taux plein pour le calcul de la retraite.
Nous le savons tous, sans les étudiants aucun hôpital de France ne fonctionne.
Former un médecin ou un kinésithérapeute coute cher, certes, mais nous avons largement remboursé notre coût par notre travail durant nos études.

Plutôt que d’augmenter la sélection, le législateur devrait attirer les jeunes vers ces filières et proposer dès la 3e année, une prise en charge à taux plein de l’ensemble des années de formation pour l’ensemble des professions de santé inscrites dans le système LMD.

Ainsi un médecin sortirait à 27 ans avec 6 années de cotisations et une retraite à 63 ans, ce qui serait plus en adéquation avec l’âge légal de la retraite en France qui est de 62 ans.

Pour le kinésithérapeute, celui-ci sortirait à 23 ans avec 2 annuités, soit un départ à la retraite lui aussi à 63 ans.

Seulement voilà… tout ceci coute cher ! et le législateur souhaite faire des économies, comme toujours, là où il ne faut pas.

Si cher que cela ?
Pas sur… La cotisation de base à la Carpimko est à 461€ par an. Si l’on finançait l’ensemble du dispositif uniquement par les professionnels en activité, cela couterait moins de 8€ par mois à chaque kinésithérapeute. Ainsi les nouveaux diplômés auraient leurs 5 années de formation prise en compte. Et environ 6€ si l’on ne comptabilisait que les 4 années post PACES.

 

Vincent Jallu

Pourquoi donc parler des négociations conventionnelles des médecins ?
 
Pour deux raison particulières que sont la compensation de la hausse de CSG et la télémédecine.
 
La hausse de CSG
Les médecins semblent beaucoup mieux lotis que nous concernant la compensation de la hausse de CSG.
En effet, le ministère et l’UNCAM semblent vouloir garantir je cite « la meilleure compensation financière possible ». Rappelons que rien n’est gratuit dans ce bas monde et que croire que l’on peut mettre en place une taxe et la compenser est totalement illusoire. Les pièges comptables et fiscaux sont nombreux et majeurs (à lire ici).
Les tutelles souhaitent par ailleurs que le versement de la compensation soit dans des délais rapides pour que les professionnels n’aient pas à faire d’avance de trésorerie. C’est presque trop beau pour être vrai. Et quand la mariée est trop belle… c’est qu’une arnaque se cache sous la robe !
 
D’ailleurs les premières pistes avancées pour compenser la CSG sont toutes plus alambiquées les unes que les autres. Modification des taux de prise en charge des cotisations allocation familiales avec des plafonds et des assiettes de cotisations variables ou encore modification des cotisations de retraite, là aussi avec plafonds et assistes variables. Inutile de vous dire que les calculs s’annoncent dantesques ! D’autant que les tutelles annonce une compensation à 100% pour les trois quarts des médecins ! L’histoire ne dit pas si les différences entre net et brut sont respectées mais le chiffre de 205€ maximum a été avancé, ce qui me semble irréalisable.
 
Espérons que sur ce point nos syndicats représentatifs ne seront pas candides. Il faudra maitriser les effets de levier comptables pour ne pas tomber dans le piège d’une hausse en net et d’un compensation en brut. Je n’ai cessé de le répéter sur ce sujet dès l’annonce du candidat Macron.
Il semble aussi compromis le fait que nous ayons une avance de trésorerie d’un an à faire puisque nos négociations ne devraient pas commencer avant l’été, l’application du texte ne pourra se faire avant la rentrée de septembre 2018 au mieux. Autant le dire l’année fiscale sera finie et je crains fort que nous ne perdions une année de CSG.
Mon conseil pour ce volet de la négociation, ne faites pas comme nos amis médecins et invitez un ou plusieurs experts comptables et fiscalistes pour valider la totalité des mesures proposées.
 
La solution la plus simple serait de ne pas être soumis à la hausse de CSG. Les mécanismes de compensation ne sont qu’illusion.
 
En attendant, nous verrons bien si l'UNCAM nous accord autant d'importance qu'aux médecins...
 
La télémédecine
Concernant ce point, tranquillement et doucement, l’UNCAM avance ses pions sur le sujet. Ne soyons pas dupes, et bien que les associations et les syndicats de médecins ne veulent pas des « télécabines » telles que celles que les assurances privées souhaitent mettre en place, vu le programme annoncé par l’UNCAM, il est certain que nous allons dans ce sens (à lire ici).
 
Quelle portée pour nous ? Les plus anciens se souviendront de Véronique et Davina qui présentaient l’émission « Gym Tonic » et qui « entraînaient » les gens à faire du sport devant leur écran de télévision. Et bien depuis, nous avons inventé la téléconférence, les Activités Physiques Adaptées (APA), les coachs sportifs et autres. Et soyez surs et certains que nous verrons des séances de sport-santé via téléconférence.
Nicolas Revel ayant annoncé que les patients en ALD pourraient être les premiers à bénéficier des téléconsultations, ce sujet risque de devenir un sujet majeur beaucoup plus rapidement que ce nous pourrions le penser.
Les médecins qui se pensent aujourd’hui intouchables vont voir s’effondrer sous leurs pieds leur monopole et leur nécessité. Ne faisons pas de même et anticipons ces sujets qui ne doivent pas nous échapper.
 
 
Vincent Jallu

Lorsque l’on évoque le problème des la continuité des soins mais aussi de la prise en charge des urgences, bon nombre d’entre nous se cachent derrière des faux prétextes et balayent de la main la question.
Autant vous le dire de suite, mon agenda est plein sur les deux prochains mois, le cabinet est saturé (7h30-21h) et très objectivement je redirige 90% des « urgences »…
Je suis donc l’un des plus mal placé pour parler de la continuité des soins !… Et pourtant, cette problématique est quotidienne et nécessite d’en faire le point.

La continuité des soins est un pilier majeure de notre système de santé et surtout un élément fondamental de la professionnalisation de notre métier.

 

Un problème de formation et de culture
Nous le voyons au quotidien, et nous ne sommes pas les seuls touché, les systèmes de garde s’amenuisent de jour en jour. Appelez un médecin à 22h ou un dimanche, en dehors de quelques exceptions, vous tomberez sur un répondeur qui vous dit « faites le 15 ou appelez SOS médecin ». J’ai pourtant souvenir du cabinet médical de mon enfance où les médecins organisaient des gardes 24h sur 24.
Soyons réalistes, il en est de même pour notre profession. J’ai comptabilisé sur mon secteur, les 3/4 des cabinets ont été fermé pour les fêtes et aucune solidarité ou aucun contact n’a été pris pour organiser une quelconque continuité de soins en redirigeant vers tel ou tel confrère ou consoeur durant cette période. Il en est de même au quotidien pour les week-ends ou les épidémies. Il n’y a pas d’intercommunication et donc aucune information quant à la possible continuité de soins et la prise en charges globale des urgences. La seule phrase que nous puissions dire est « appelez les confrères, sait-on jamais »…

Quand le problème est évoqué, quel que soit la profession, il est de suite invoqué le problème financier. Nombre de fois où j’ai entendu « je veux bien faire une garde mais il faut que je gagne X centaines d’euros minimum de la journée».

Dans le système de soins, il y a bien longtemps les carabins ne se posaient même pas la question. D’ailleurs au sein de leurs études les internes sont d’astreintes régulièrement.
Cependant, les mentalités et moeurs évoluant, ont voit de plus en plus de mouvements de contestations remettant en cause le système et demandant régulièrement un financement plus important de ceux-ci.

La constitution du système de santé français est elle même en cause. Aujourd’hui la médecine, et la kinésithérapie sont majoritairement à vocation « libéral ». Peut être que le jour où les postes en établissement seront rétribués à la réelle hauteur de ce qu’ils doivent être, les choses changeront…
Le fait est que « libéral » veut aussi dire « libre choix ». Et aujourd’hui le libre choix est à la mode « profiter de sa famille, avoir des loisirs et une vie sociale » et non plus à la mode « je suis un professionnel de santé, je me suis engagé dans cette voie par convictions ».

 

L’argent le seul problème ?
Le kinésithérapeute salarié, gagnant 1200€ net s’engage à satisfaire l’ensemble des clauses de son contrat. Et son contrat stipule qu’il peut travailler le week-end, qu’il peut faire des astreintes etc…
Et est-ce que le kinésithérapeute salarié gagnant XXX€ par mois se plaint d’avoir cette contrainte ?
Non, le financement n’est pas la problématique majeure. Le vrai problème se situe sur le plan de la professionnalisation, de la déontologie et de la morale.
Une profession de soin doit organiser la continuité et la gestion des urgences.
Sans rentrer dans le domaine sacerdotal où l’on vit, mange, dort, meurt à la mode kinésithérapique, laissons cela aux « ordinés », soyons matures professionnellement et considérons le problème.

Nous avons un choix déterminant pour l’avenir de notre profession à faire.
Soit nous souhaitons continuer à être une profession de soins et nous devons en assumer l’ensemble des devoirs.
Soit nous souhaitons donner une impulsion nouvelle pour notre profession et nous serons alors en concurrence directe avec l’ensemble des pseudos acteurs de santé (EAPA, coach sportifs etc).

Si pour le salarié, l’ensemble des contraintes liées aux professions de santé sont édictées par leur fiche de poste et donc leur contrat de travail, pour le libéral, la situation est plus complexe. En effet, le professionnel libéral n’a d’obligation que morale. Il reste libre de ses choix et de sa « méthode » de travail.
C’est pourquoi certains d’entre nous ont délibérément abandonné toutes les priorités de santé publique.
La seule réponse à cette situation sera l’obligation législative et/ou financière !

 

L’avènement des forfaits
N’en doutez pas une seule seconde, la continuité des soins nous sera imposée par le biais des forfaitisations diverses et variées.
ROSP, forfait de soins…
Avec le gel des lettres clés, le législateur et l’UNCAM ont trouvé un excellent moyen « d’obliger » les praticiens à faire ce qu’ils ne veulent plus faire !
Le concept est simple « vous voulez gagner plus ? Faites ce que je vous demande » !
Si demain l’UNCAM propose un forfait à 8000€ par an pour effectuer 20 journées de « garde » par an, vous pouvez être surs que vous succomberez au chant des sirènes… Et quand l’année d’après on vous demandera 25 jours et que vous vous serez largement accommodé au fait de gagner 8000€ de plus par an, vous accepterez. Et quand on vous en demandera 40 vous trouverez le système ragoutant mais vous continuerez et l’UNCAM aura gagné…

 

La constante dégradation des conditions de travail…
En dehors des considérations financières, qui n’ont cessé s’amenuiser au fil du temps, la dégradation des conditions de travail font de même.
Première chose, le recul de l’âge de la retraite. Quand on travaille 50-60h par semaine, c’est rigolo quand on est jeune, plus on avance dans l’âge plus cela devient difficile, mais tenir jusque 70 ans…
Ensuite les patients sont de plus en plus intolérants, veulent être soignés pour avant-hier.
La reconnaissance générale n’existe plus.
Tout cela mis bout à bout fait que les praticiens ne font plus aucun efforts… Et ils ont raisons.

Paradoxal de promouvoir d’un côté les devoirs des professionnels de santé et de l’autre défendre ces même professionnels alors qu’ils ne remplissent pas ces devoirs…
Effectivement, voilà le terrible choix que nous devons faire. Devons nous continuer d’accepter la dégradation des conditions d’exercice et parallèlement continuer à répondre présents face aux devoirs moraux ?

Et bien, après une longue réflexion, je pense que oui, nous devrions jouer le jeu. Deux raison à cela.
- Renforcer notre position auprès des patients. Ne l’oublions jamais, le patient doit rester au coeur de notre profession. Sans patient, nous n’existons plus.
- Renforcer notre assise face aux pouvoirs publics. En effet, nous pouvons jouer au même jeu qu’eux… Donnons, pour pouvoir reprendre ensuite…
Indirectement, en nous organisant dès aujourd’hui, nous pourrions biaiser le pouvoir maléfique des forfaits et autres ROSP et rester maîtres de notre profession plutôt que de continuer à travailler dans l’asservissement où nous ne faisons que subir. Nous avons une opportunité d’agir, alors agissons !
Connaissons la convention, regardons là où nous pourrions piocher des financements, utilisons les URPS et l’ensemble des leviers pour se soustraire au chant des sirènes.

 

Préparez vous au 7/7 h24 !
Si certains d’entre vous ne l’ont pas encore intégré, l’évolution sociétale va dans ce sens.
J’ai eu la surprise de voir mon facteur me délivrer un colis un dimanche matin !
Comme beaucoup j’ai aussi vu la quasi totalité des commerces ouverts samedi et dimanche pendant les fêtes…
Et bien oui, notre mode de vie et de fonctionnement font que le découpage temporel tel que nous le connaissons va disparaitre.
Préparez vous-y au moins psychologiquement… car avec l’avènement des maisons de santé et autres regroupements, le soin devra devenir accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Et ce ne sont pas les tutelles qui vous l’imposeront, mais bel et bien vos patients directement. Quand vous verrez clientèle, pardon, votre patientèle fondre comme la neige au soleil car la maison médicale d’à côté peut recevoir ces patients à 22H ou le dimanche, vous serez bien forcés de considérer le problème. Malheureusement, seul… Cela sera bien difficile…

Les réfractaires, où plus simplement les praticiens isolés ne pourront pas satisfaire à la demande et se placeront de facto en situation de désavantage par rapport à ces structures.

Dans tous les cas, commencez à vous le dire… le H24, c’est pour bientôt.

 

L’ordre dans tout cela
Notre ordre a déjà fait son choix.
Comme à l’habitude, sans concertation aucune et uniquement pour répondre aux volontés d’une poignée, l’ordre s’est déjà prononcé avec son fameux « osons »…
En effet, dans sa vision de la prise en charge des urgences (à lire ici et ici), l’ordre nous a fait part de la possibilité uniquement hors convention de prendre en charge les urgences.
Si au premier abord l’on pourrait croire que cela répondrait aux exigences de santé publique, en fait, c’est tout le contraire que l’ordre promeut.
Ainsi l’ordre montre sa volonté pour la kinésithérapie de sortir du carcan conventionnel et donc implicitement du système de santé.
L’ordre veut donc que nous sortions de nos prérogatives et oriente dangereusement notre profession.
Je me demande si l’ordre s’aperçoit qu’il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis ?
En effet lorsque les mots « masseur-kinésithérapeutes » ne voudront plus rien dire, déjà que « masseur » est perdu et qu’il ne reste que « kinésithérapeute », alors l’existence même de notre ordre sera en question.
Il est même déjà trop tard. L’ordre par cette action nous a montré son incapacité à réellement défendre notre profession et n’a fait que mettre en lumière sa médiocrité.
Il est temps pour nous de reprendre la main sur notre avenir et notre profession car il n’y a vraiment plus rien à attendre du côté ordinal.

 

Les syndicats
Ils sont aujourd’hui totalement bridés par les pouvoirs publics. il n’y a plus réellement de propositions ni d’actions syndicales au niveau national. Nous arrivons à la fin d’un système où ces entités à échelle nationales sont totalement démunies contre les pouvoirs administratifs et l’ensemble des règles législatives. De fait, aucune proposition qui n’aurait pas l’aval des pouvoirs publics n’a de chance d’émerger.
Les syndicats ne font que subir en espérant « limiter la casse ». Mais ce qui était à une époque réellement syndical, proposition-action-résultat, est maintenant révolu.
Les syndicats doivent se restructurer et changer de mode de fonctionnement et de politique interne pour s’adapter aux nouveaux modes de rémunération, aux nouveaux modes de fonctionnement et réellement prévoir l’avenir de notre profession.
Seules restent les actions locales qui peuvent éventuellement fonctionner et restent conditionnées à l’engagement de quelques hommes et femmes sur le terrain.

 

Vincent Jallu