Nuages

La Profession

Vous trouverez ici, des conseils pratiques ou administratifs, des techniques, des astuces au quotidien...
Avenant 7, et maintenant ?
article à venir...
 
 
 
 
 
Avant que nos syndicats ne nous prennent pour des ânes, la vérité sur la réforme des retraite !
 
ou comment avoir une vision différente de la réforme des retraites.
 
Il y a du nouveau...
 
C'est en fanfare que l'on nous annonce l'accès direct aux kinésithérapeute... mais qu'en est il réellement ?
 
La position de nos représentants pour la manifestation du 16/09
 
 
Faisons le point sur notre actualité.
 
kesako ? Des forfaits qui vont tuer l'exercice libéral, rien que cela.
 
Le début de la fin...
 
Quelques surprises !
 
450€ pour un examen obligatoire en Dry Needling
 
Mais nous, avons nous changé ?
 
Analyse des propositions (si l'on peut appeler cela ainsi...)
 
Savez-vous ce qu'est un CNU et à quoi il sert ? 
 
Revers sans précédent pour notre ordre.
 
Forfaits d'actes ou forfaits globaux, ils arrivent.
 
Pourquoi elles vont se transformer et ce qui nous attend vraiment.
 
Même l'UNCAM n'en veut pas !
 
Le vieux serpent de mer resurgit.
 
Ou comment nos dirigeants se terrent dans un silence sans nom
 
Elle arrive...
 
C'était tellement prévisible.
 
Analyse aussi brève que possible du plan Macron pour la santé d'ici à 2022
 
C'est à se demander si l'on ne voudrait pas que l'on en soit !
 
Voyons ce qui se prépare...
 
Le point sur le Master
Attention au mélange des genres...
 
Pourquoi il faut y aller et voir que cela ne sert à rien !
 
Propositions du conseil d'état
Enfin une avancée sur la communication en santé !
 
Essayons de rester objectifs sur notre situation
 
Nos amis médecins en font l'amer expérience !
 
L'universitarisation se précise. Et pendant ce temps là, d'autres croient au père Noël.
 
Une vision différente de ce qu'est l'ONDAM...
 
Lorsque l'on parle morale, déontologie... 
 
Permier Label qualité en masso-kinésithérapie. Le SNMKR a très bien mené ce dossier.
 
Comme souvent, c'est au détour d'une brève que l'on découvre une triste réalité.
 
Attention au piège !
 
Le stratagème parfait.
 
Un article en 3 parties.
 
C'est fait, le gouvernement a officiellement désavoué l'ordre !
 
Comment cela pourrait influencer notre profession...
 
Et si nous essayions de grandir un peu ?
 
Et pendant ce temps là...
 
Une problématique complexe.
 
Encore une attaque directe...
 
Que faut faire maintenant ?
 
Dans la plus grande indifférence, notre ministre nous a encore poignardé. 
 
ou la fin du système libéral !
 
Pourquoi je ne signerais pas si j'en avais la possibilité...
 
La parution du projet de loi de financement de la sécurité sociale va finir par m'achever !
 
Suite à l'annonce du premier ministre, je suis tout sauf rassuré !
 
La lettre clé vit ses derniers instants.
 
Il ne se passe jamais rien !
 
Comme si cela allait résoudre les problèmes.
 
Parution des décrets concernant le passage en catégorie A des masseurs-kinésithérapeutes salariés.
 
Mais non rassurez vous...
 
Peut-on réellement forcer les gens à aller s'installer là où ils n'ont pas envie ?
 
Là encore, préparons l'avenir...
 
Résultat de la magnificiente enquête du SNMKR...
 
Il y a des jours...
 
Pourquoi si je pouvais le faire, je ne signerais pas cet avenant.
 
Oui... mais...
 
Soyez à la pointe des technologies...
 
Préparons nous...
 
Madame la ministre, et la prévention ?
 
À quand un alignement des conditions de congés maternité ?
 
Article connexe entre les catégories "les idées" et "la profession". Et vous ? Que proposeriez vous pour les négociations ?
 
Dans la lignée du comparatif européen des tarifs, évaluation du système de santé français par The Lancet
 
Même ne cherchant bien, nous sommes bons derniers de ce comparatif !
 
Parution au bulletin officiel du ministère de la santé d'une patate chaude pour le nouveau gouvernement !
 
Félicitations à l'équipe de madame Touraine qui a réussi à museler les syndicats médicaux et paramédicaux.
 
L'état des lieux de la profession par Didier Lantz.
 
Première partie, état de lieux.
Seconde partie, les moments clés où tout à basculé
Troisième et dernière partie, les solutions possibles...
 
Ou comment organiser un déconventionnement "partiel".
 
Et si on parlait tarifs ?
Et oui, et si on étudiait un peu ce qui s'est passé depuis 20 ans concernant l'évolution tarifaire de notre profession ?
 
C'est une question qui revient souvent et pourtant peu de professionnels savent correctement gérer ces impayés.
 
Nos amis chirurgiens dentistes ont largement bataillé sur ce sujet. Oui, nous pouvons diffuser de la musique au sein du cabinet. Mais attention aux pièges.
 
L'échoscopie est un domaine très intéressant, mais attention à rester à notre place... 
 
Un point sur ce qui est autorisé ou non.
 
 
 
 

à venir (dans un ordre non exhaustif !)...

les négociations conventionnelles

le tarif d'autorité

les contrôles

la requalification des actes

les urps

les maisons de soin, de santé, pluridisciplinaires...

Suite à l’article sur la protection des données (à lire ici), je vous propose une réflexion sur les messageries sécurisées.

Je ne parlerais pas là de messagerie pour échanger des feuilles de soins sécurisées, mais bel et bien de messagerie pour communiquer avec l’ensemble des acteurs du parcours de soin d’un patient.

 

Les faits

Nous sommes tenus au secret médical et les échanges entre praticiens concernant des patients doivent aussi être sous le couvert de ce secret médical.

Il est donc impensable d’échanger via une messagerie non sécurisée.

De plus, les « projets » institutionnels vont tous dans le sens des échanges par voie électronique et vont tous aussi dans le sens de la sécurisation des données.

Il est donc important important voir essentiel d’utiliser une messagerie électronique sécurisée pour ses échanges.

 

Notez aussi que le projet d’avenant conventionnel N°5 précise que dans l’avenir il faudra avoir une messagerie sécurisée pour pouvoir bénéficier de l’aide pérenne.

 

Pensons aussi à l’avenir, le Dossier Médical Partagé (DMP), l’ensemble des données du patient, les analyses, les comptes rendus etc…

N'en doutons pas, la communication inter-professionnelle sera un point essentiel de notre devenir. Nous ne pouvons plus rester "terrés" dans notre coin. Les médecins reçoivent déjà l'ensemble des analyses via messagerie sécurisée. Il serait bon que nous puissions avoir les comptes rendus, les résultats d'examens complémentaires à disposition.

 

Les deux prétendants

Il existe à ce jour deux acteurs principaux dans le domaine.

MSSanté et Apicrypt.

Autant le dire tout de suite, les deux ont un fonctionnement très différent.

 

MSSanté

Ce service est gratuit mais a des fonctionnalités limités.

Il est développé par l’ASIP Santé que vous connaissez déjà puisque éditeur des carte CPS. Vous devrez d’ailleurs lors de votre inscription vous authentifier via votre CPS.

C’est là l’énorme avantage de MSSanté, en plus d’être gratuit, vous êtes sur que cette messagerie réponde et répondra aux demandes du législateur. D’ailleurs l’alimentation du DMP via MSSanté est déjà prévue.

La Direction Générale de la Santé a d’ailleurs fait savoir que l’ensemble des informations et alertes DGS-urgences seraient relayées via l’ensemble des utilisateurs de MSSanté.

 

Pour utiliser MSSanté, vous utiliserez par la suite un « webmail » pour échanger entre professionnels. Ce n’est donc pas via votre logiciel métier ou votre logiciel de messagerie que vous communiquerez mais via votre navigateur internet ou une application dédiée sur smartphone-tablettes.

L'activation de MSSanté est immédiate.

 

Pour aller plus loin  mssante et esante.gouv.fr

 

Apicrypt

À l’inverse de MSSanté, Apicrypt est payant. Comptez 70€ par an. Cependant, l’offre de services est largement plus étendue.

Apicrypt est utilisé par 70 000 correspondants et est déjà intégré dans certains logiciels métier. Il est aussi largement déployé dans les hôpitaux et les Ehpad.

Apicrypt est actuellement le leader de la messagerie sécurisée, proposant des échanges via mails, sms etc. Son déploiement est largement plus vaste que MSSanté, même si ce dernier pallie sont retard.

L'activation d'Apicrypt nécessitera l'installation d'une "clé" et la finalisation prend quelques jours.

 

Apicrypt a développé des partenariats avec les URPS principalement pour le côté « libéral » et les établissements pour le côté « salarié ».

 

Pour aller plus loin, apicrypt.fr

  

Lequel choisir ?

Thé ou café ? telle est toujours et encore la question…

MSSanté, gratuit mais « simple » messagerie, développé par l’état avec l’assurance d’être toujours « à la pointe » de la législation en la matière.

Apicrypt, payant mais avec une offre bien plus importante. Le problème étant que si vous n’avez pas besoin de plus qu’une messagerie, Apicrypt n’a que peu d’intérêt dans l’avenir. Malgré tout son annuaire est bien plus important que celui de MSSanté, et c'est bien là la seule vraie raison de souscrire à Apicrypt.

À l’heure actuelle, je dirais « essayez MSSanté, c’est gratuit ». Dans quelques mois ou années quand les grandes évolutions majeures du mode de communication des données de santé seront en place, il sera toujours temps de changer. Et si vous sentez le besoin de certaines fonctionnalités d’Apicrypt, n’hésitez pas, 70€ par an, c’est certes toujours une somme, mais c’est peu.

  

N’oubliez pas la CNIL !

Dans tous les cas, si vous optez pour une messagerie sécurisée, n’oubliez pas si vous ne l’avez pas encore fait de vérifier de complémenter ou de créer votre déclaration à la CNIL. (cnil.fr)

 

Vincent Jallu

Il y a des moments où la réalité dépasse la fiction et cette fin juin est révélatrice à ce sujet.

Malheureusement, cette réalité se présente plus comme un drame pour la kinésithérapie, et la santé en général, que comme une histoire d’amour.

Quand nous parlons d’amour, nous pensons à l’amour de ceux qui nous gouvernent vis-à-vis des citoyens que nous sommes au travers du soin qu’ils prennent à propos de notre santé.

Si la Santé, notre santé, a besoin de réforme voire de réformes, il s’avère que nous n’avons pas la même lecture et encore moins les mêmes objectifs que les tutelles.

Nous pensons en qualité des soins, en accès aux soins pour tous, en amélioration des prises en charge ce qui, dans un contexte d’augmentation de la population, d’allongement de la durée de la vie, de multiplication de la chronicité, ne peut qu’engendrer une augmentation des dépenses de santé pour vivre mieux et mieux vivre, nos élites pensantes n’observent que la question budgétaire.

Ce qu’elles traduisent par dépenses incongrues !

Il est tout à fait remarquable de lire le même jour les propos de Nicolas REVEL, Directeur Général de la CNAM et le rapport attendu (on se demande pourquoi !) de la Cour des Comptes et de constater l’harmonie parfaite au sujet de la santé, notre santé, entre ces deux « monuments » de la République.

D’un côté comme de l’autre, la kinésithérapie est ciblée. Il est vrai que ce n’est pas une première mais cela devient lassant et si nous ajoutons la signature par l’Union du SNMKR avec lui-même de la convention il est certain que les kinésithérapeutes vont largement participer aux économies demandées.

Si cette répétition des attaques contre la kinésithérapie est un sujet récurrent et lassant, la vision focalisée des décideurs qui occulte volontairement les réalités de terrain en ne s’attaquant pas aux vrais problèmes est également un sujet des plus lassants.

La France veut faire des économies de santé… soit !

La France doit faire des économies de santé… soit !

Nous en sommes conscients, nous en sommes partisans, mais en s’attaquant au mal réel mais pas aux malades qui ont besoin de soins et de kinésithérapie.

Les économies, il suffit d’ouvrir les yeux et de faire ce qu’il y a à faire pour les réaliser.

Que la CNAM contrôle réellement la réalité des prescriptions médicales.

Que la CNAM contrôle les cabinets usines et les sanctionne.

Que les études de kinésithérapie soient gratuites et universitaires avec un DE de grade Master.

Que les kinésithérapeutes aient accès à la première intention et un droit de prescription qui limitera les consultations médicales, dont les médecins se passeraient bien pour se consacrer à autre chose que de compléter des ordonnances pour avoir oublié tel ou tel consommable.

Que l’incompétence et l’inconséquence ne soient plus les critères principaux des recrutements dans les établissements de santé en particulier au niveau des décideurs. 

Que l’on arrête les décisions prises à la va-vite qui produisent plus de dépenses que d’économies.

Que l’on arrête la prolifération des directeurs, directeurs adjoints, sous-directeurs, qui pour la plus part n’ont d’autres objectifs que leur efficience personnelle c’est-à-dire aller toujours plus haut et plus loin dans leur carrière. Dans un dédain de plus en plus prégnant pour les personnels et les patients car l’important est l’objectif économique qu’ils ne trouvent que sur le dos des personnels et pas dans leurs décisions inconsidérées. 

Les hôpitaux sont devenus des navires sans gouverne car il y a trop de capitaines pour les diriger. Chacun ayant son propre cap à suivre. Les hôpitaux sont devenus des Galères pour les personnels qui rament de plus en plus à essayer de faire leur boulot c’est-à-dire soigner !

Mesdames, Messieurs les élites et autres gouvernants, arrêtez de vous duper en regardant ailleurs que là où il faut ! Arrêtez de jouer avec la santé des Françaises et des Français !

 

Didier Lantz

 

Vous trouverez l'auridt de la cour des comptes en cliquant ici

Voilà… c’est fait !

 

 RNCPm     (Passez votre souris sur le document pour le voir en grand. Vous pouvez aussi consulter le lien direct)

 

C’est officiel, le DEMK est considéré au plus haut niveau de certification tant en France qu’en Europe mais…

Mais, aucune traduction dans l’exercice de tous les jours.

Aucune traduction de reconnaissance tant dans les compétences, les savoirs faire, sur le terrain que ce soit en exercice salarié qu’en exercice libéral.

Pourtant il y a urgence car l’hémorragie de kinésithérapeutes dans les établissements de santé s’accélère mais il est vrai que les tutelles comptent sur les glissements de tâches, le partage des compétences et l’exercice illégal pour suppléer à cette défection qui est une véritable perte de chance pour les patients.

En libéral, à l’heure où les négociations conventionnelles s’enlisent, il est aussi grand temps que ce niveau de certification professionnelle soit pris en compte.

Est-il normal qu’un professionnel détenteur d’un diplôme situé au plus haut de la certification soit rémunéré sur la base horaire d’un OS ?

Il est probable que cela n’évolue pas, les tutelles comptant sur l’incapacité des syndicats dits représentatifs à faire front commun et encore moins à appeler l’ensemble des structures et des forces professionnelles à s’unir.

L’exemple de la réingénierie a été exemplaire et le Ministère, Bercy, et par conséquence les caisses l’ont bien intégré.

En ce qui nous concerne, nous n’abandonnons pas ce combat pour la reconnaissance du DEMK au niveau master puis l’intégration universitaire pleine et entière avec l’ensemble des reconnaissances que cela génère.

Notre concept du kinésithérapeute Ingénieur en Rééducation, chaînons manquant dans notre système de santé, est toujours notre objectif comme l’est la kinésithérapie maître de sa recherche et de sa formation pour devenir une vraie profession autonome qui collabore de concert avec faculté de médecine.

Didier LANTZ

Voilà c'est désormais fait, le SNMKR a ouvert sa plateforme négo-kiné au vote général concernant l'avenant numéro cinq de notre convention.

Ne soyons pas dupe, l'avenant N°5 n'a rien à voir avec le N°5 d'un célèbre parfumeur mais est bel et bien un piège sur le long terme.

À la première lecture de la plate-forme, je suis heureux de voir que le SNMKR a suivi quelques unes de mes propositions (à lire).

Cependant, au final la dite plate-forme a toujours quelques soucis.

L'identification par mail n'empêche en rien de voter plusieurs fois et la confirmation d'inscription ne fonctionne pas toujours et surtout, on ne peut aucunement vérifier que la personne qui vote soit bel et bien un kinésithérapeute conventionné !

Que les représentants des divers syndicats qui ne voient que par la démocratie participative aillent lire le texte que j'ai écrit sur le sujet... (à lire)

Autant le dire tout de suite, monsieur Revel, je vous en prie, vous voulez que l'avenant soit signé par le SNMKR, pardon, par l'Union ? Et bien c'est assez simple, faites voter l'ensemble des employés de la CNAM et vous aurez largement plus de voix que celles des masseurs-kinésithérapeutes !

Nous dirons merci au SNMKR...

 

Union vs SNMKR

Encore une fois je suis surpris de lire que le SNMKR ceci, le SNMKR cela... Cependant, juste histoire de rappeler un point important, le SNMKR n'est pas représentatif. C'est l'Union qui l’est.

Où est donc passé l'Union ? Où sont les membres d'Objectif Kiné (OK) ?... Nul part, pas une seule fois dans l'ensemble des discussions je n'ai pu lire ou voir intervenir un membre d'OK ! Étrange n'est-il pas ?

Non, pas si étrange que cela. Le SNMKR semble être dans un but purement commercialo-syndical. Comme je vous l'ai expliqué dans mon article sur la modification des URPS (à lire), les syndicats, si ils souhaitent conserver ou devenir représentatifs auront tout intérêt à être de bons et loyaux toutous auprès des tutelles. Il devront faire amende honorable pour ne pas être écartés...

Et bien voilà. Je pense que le SNMKR a fait son choix et fait tout pour nous expliquer que cet avenant n'est pas si mal que cela. La réalité est que, et je reprends les chiffres annoncés par le SNMKR, au mieux les mesures rapporteront en moyenne 1326€ par an et par praticien en 2019 soit 110€ par mois et au pire 668€ par an soit 56€ par mois. Êtes-vous prêts à vendre votre profession pour 86€ par mois en moyenne sur 4 ans ?

Moi non !

D'autant qu'aucune de ces mesures ne prend en compte le fait que nous allons au mieux être victime d'une augmentation de 1,7% de CSG dans les mois à venir.

Faites le calcul...

Ce qui est sur, c'est que le SNMKR, a fait un raz de marrée sur les réseaux sociaux pour nous convaincre que cet avenant était une bonne solution. Et malheureusement quelques "lieutenants" du SNMKR ont eu des propos qui n'étaient pas toujours très adaptés sur ces dits réseaux. Ainsi j'ai profondément été outré quand j'ai pu lire qu'un professionnel de santé (du moins qu'il prétend être) a osé dire ouvertement "je prends l'argent là où il est". Si la démarche "commercial" peut être « entendable », d'un professionnel qui se veut être au service des malades, je trouve cela très irrespectueux et contraire à l’éthique.

À vouloir trop en faire, on en fait de trop comme le dirait monsieur de la Palice et c'est le piège dans lequel le SNMKR est tombé.

Ceci étant dit, je remercie le SNMKR pour la diffusion du document qui serait le projet d'avenant numéro cinq ainsi que ses annexes. De mémoire c'est la première fois que cela se fait. 

 

Le filouterie est dans les détails

Vous l'avez certainement remarqué, les débats autours de cet avenant font que nous parlons beaucoup des revalorisations mais peu de gens ont eu la curiosité de lire en entier le document. 

Sur les rémunérations, j'avais chiffré il y a quelques mois pour Alizé, à 90 millions d'euros par an, au mieux. Nous sommes finalement à 287 millions sur 4 ans soit en gros 70 millions par an. Je vous avoue que je suis assez assez satisfait que mon analyse fut la bonne, et en même temps, comme je le disais à l'époque, profondément déçu que ce ne soit que si peu.

D'autant que comme souvent dans ce genre de texte, le pouvoir est dans le détails...

En effet, l'un des effets positifs du conventionnement sélectif, est de permettre aux titulaires de pouvoir à nouveau négocier leur départ en retraite ! Et oui, la signature du précieux document signifiant le nom du repreneur va se vendre très cher !

Il est important que les jeunes diplômés et les futures professionnels enclin au déménagement fassent bien attention à tout ceci.

Il serait peut être même intéressant de voir si quelques partisans de cet avenant ne seraient pas en zone sur-dotée et proche de mettre leur cabinet à la vente... 

 

Notez aussi que les avis de la commission paritaire départementale (CPD) doivent être rendus à la majorité des deux tiers. Les CPD étant composée à part égale des représentants des caisses d'assurance maladie et des représetnants syndicaux, autant dire que la majorité des deux tiers ne sera obtenue que si les représentants de l'assurance maladie le souhaite !

On appelle cela une démocratie "orientée".

 

Notons aussi que l'UNCAM commence à introduire la notion d'"activités spécifiques". N'osons pas dire « spécialisation"...

Il va falloir suivre cela de très près. Car non seulement nous n'imaginons pas la portée que peut avoir cette distinction mais avec ces activités spécifiques, l'UNCAM introduit aussi un volume nécessaire pour maintenir le conventionnement. Cette épée de Damoclès est effroyable... Autant je suis favorable à un quota général, autant imposer un volume d'actes spécifiques me semble ubuesque.

Relevons aussi le contrat d'exercice temporaire, qui si il peut paraitre anecdotique, montre que l'UNCAM a pensé le conventionnement sélectif depuis des années et a déjà mis en place un certain nombre de mesures à venir.

 

N'en doutons pas une seule seconde, les dindons de l'histoires seront tous kinésithérapeutes !

Nous retrouvons les mêmes notions d'actes minimums dans les différents contrats d'incitations. Ces derniers étant justement "contractuels", cela n'est pas dérangeant, vous savez quand vous signez. Pensez tout de même que les chiffres avancés, à bien y calculer, ne sont pas si "évidents" que cela à réaliser et me laisse penser que nous n'avons pas fini de lire et d'entendre parler de conflits engendrés entre les caisses et les professionnels au sujet de ces contrats.

Bien noter aussi sur ces contrats les conséquences d'une modification de zone.

Ces contrats d'incitations sont très dangereux pour les nouveaux diplômés qui se lanceraient dans l'aventure. Je pense que sans expérience de création d'activité au préalable, il sera très difficile de ne pas avoir de conflits avec la caisse. Il faudra un suivi comptable et de patientèle quasi quotidien. Et il faudra pouvoir dire "vous n'êtes pas de ma zone, désolé je ne vous prendrais pas en charge sinon je risque de ne plus être dans les contraintes de mon contrat".

La rémunération de prise en charge d'un stagiaire me parait déplacée... Soit on instaure un réel contrat de prise en charge des stagiaires égalitaire entre tous, soit on ne fait rien. Mais une demie-mesure ségrégationniste par la localisation... Je suis perplexe.

 

Le titre 2 de cet avenant (refonte de la nomenclature) me choque particulièrement car il est plein de sens mais vide de texte !

En effet, nous découvrons que l'actuelle nomenclature n'est pas assez descriptive et qu'elle sera étudiée ultérieurement !

Autant nous attendre à une belle usine à gaz !

Attention toutefois au calendrier, à savoir fin du premier semestre 2018, donc quasi conjointement avec la mise ne place de l'ensemble des mesures de l'avenant.

Je flaire le piège à 500 lieues. Pourquoi ne pas avoir fait cela en amont ? Pourquoi ai-je l'impression d'être pris pour le dernier des imbéciles ? Iriez vous signer quelque chose à l'aveugle mais qui contraindra la profession sans même savoir à l'avance de quoi nous parlons ?

En effet, même si l'on va argumenter que ce seront des discussions, que rien n'est fait etc... Laissez moi vous mettre en garde.

 

À l'UNCAM, tout est déjà écrit

Et cette volonté d'en discuter plus tard pourrait cacher simplement le fait qu'ils savent que cela pourrait remettre en cause la signature de l'avenant. Cela ne présage rien de bon. N'en doutons donc pas, la refonte de la nomenclature sera à notre encontre.

Notez aussi des petites phrases qui semblent anodines mais qui ont leur importance, comme la dématérialisation et la transmission du BDK qui de fait deviendrait quasi obligatoire avec la remise d'un document au patient.

Alors oui le BDK va être augmenté mais pensez bien que les frais liés à sa transmission et à la remise d'un document au patient seront à votre charge... Vous souvenez vous combien votre éditeur de logiciel vous a demandé pour le module SCOR ?... Et combien il vous facture la "maintenance logicielle" à l'année ?

Méfiance, le BDK augmentera, mais au final nous y perdrons…

 

Sur le même thème, les aides à l’informatisation seront reformulées.

Ainsi les critères d’admissibilité au forfait annuel augmentent.

Votre logiciel devra être certifié HAS et compatible DMP et compatible avec le recours aux téléservices tels que l’applicatif ADR i.

N’en doutez à aucun moment… cela aura un prix et votre éditeur de logiciel s’en frotte déjà les mains.

il vous faudra aussi avoir une messagerie sécurisée dont le coût vous incombera aussi…

Les 490€ annuels promis ne sont rien face à ce que nous dépensons annuellement en frais informatiques, maintenance logiciel etc…

 

Toujours dans l'idée des "points de détails", la convention peut être résiliée par différents moyen dont "modifications législatives ou réglementaires affectant substantiellement les rapports entre les organismes d’assurance maladie et les masseurs -kinésithérapeutes", or Monsieur Macron a promis la suppression du RSI, ce qui entrainerait une modification de la sections sociale de la commission paritaire nationale, régionale et départementale, ce qui constituerait une modification affectant les rapports entre les organismes d"assurance maladie et les kinésithérapeutes... Cela pourrait donc être un bon moyen de reformuler une convention à ce moment là... Messieurs-dames, dirigeants des syndicats représentatifs, la balle est dans votre camp.

 

Attention, de nouvelles sanctions sont applicables liées au zonage. En effet la pratique d'une activité spécifique pouvant permettre d'exercer en zone sur dotée, si le taux de pratique de cette activité spécifique n'est pas atteint, le professionnel se vera déconventionné dans la zone.

Être interdit d'exercice pendant 1 mois n'est jamais plaisant mais je dirais que c'est "gérable" (ne prenez pas mon propos pour une insoumission générale, loin de là, je suis pour le respect de la convention, même si elle est mauvaise). Par contre être interdit d'exercice dans une zone, implique un déménagement, ce qui est beaucoup moins gérable et largement plus coûteux. Sachant que lorsque l'on est déconventionné, il est impossible de se faire remplacé ou d'être remplaçant, la procédure est stricte et ferme.

Attention aussi à l'apparition d'une procédure exceptionnelle de déconventionnement.

Dans le cadre d'un dépôt de plainte par l'organisme de sécurité sociale suite à une fraude (article L114-9 du code de la sécurité sociale) qui dépasserait 8 fois le plafond mensuel, soit 26152€ pour 2017, le déconventionnement est à la discrétion du directeur de la caisse. et si 26000€ vous parraissent "énormes" pensez que sur 5 années (délai maximal pour notifier une fraude) cela ne représente que 5200€ par an... à méditer.

Voilà pour les quelques "détails" que j'ai relevé.

 

Pourquoi l'UNCAM ne réparti pas l'argent sur une augmentation de la lettre clé ?

La réponse est simple. L'UNCAM a des obligation en matière d'objectifs prioritaires de santé.

Elle a donc un budget défini à ce titre et doit prouver qu'elle a agit dans ces domaines. Et ce budget ne peut en aucun cas aller à une autre prestation.

Une fois que l'on a compris cela, on s'aperçoit que cet avenant ne fait que répondre aux objectifs prioritaires de santé et que le reste n'est que saupoudrage destiné à nous plaire, ou presque.

Nous ne sommes pas responsables des erreurs de santé publique et des différentes politiques catastrophiques menées depuis des années. Politiques que nous dénonçons largement depuis des lustres.

Que l'UNCAM se débrouille avec ses obligations et qu'elle rémunère correctement les acteurs de santé, point à la ligne.

Je pense qu'il faut être forts et montrer à l'UNCAM que nous ne sommes pas des moutons et que non, nous ne signerons pas cette mascarade.

Personnellement si j'étais en mesure de signer cet avenant, je ne signerais pas, non pas à cause de modalités de rémunération qui sont de la poudre aux yeux, non, mais à cause des multiples pièges qui sont inclus dans cet avenant et qui auront des impacts dans l'avenir sans que nous puissions y faire quoi que ce soit.

Il faudrait soit avoir un intérêt particulier soit avoir une lecture plus que superficielle pour croire que ce texte est bon et qu'il faille le signer.

 

Et la FFMKR ?

Celle-ci est resté assez "muette" durant l'ensemble de la négociation, c'est ainsi avec plaisir que j'ai pris connaissance des positions de la FFMKR.

J'ai trouvé dommage ce long silence de six mois hormis quelques mails et communications via des sections départementales très ciblées, mais cependant, stratégiquement je le comprends et finalement, à la vue de ce que l'hypercommunication du SNMKR (et pas de l'Union) a apporté, il me semble que la stratégie de la FFMKR était la bonne solution.

À noter surtout, l'absence très intelligente de commentaires des "lieutenants" de la FFMKR sur l'ensemble des réseaux sociaux. Cela démontre une certainement forme de hiérarchie au sein du syndicat et de l'autorité nécessaire au maintien de l'ordre en son sein.

Je ne suis pas partisan de la FFMKR pour pleins de raisons, cependant, je dois avouer que leur politique interne autours de ces négociations est mille fois plus respectueuse que celle du SNMKR.

Ils se sont réunis en congrès, ont fait voté les sections départementales, ont à priori pris en considération leurs adhérents et ont adopté le vote en conséquence.

C'est là une vraie politique syndicale et surtout une vraie démocratie participative. Que certains autres en prennent exemple...

 

Bref, aujourd'hui nous le savons, suite à leur congrès, il a été décidé de ne pas signer cet avenant. Peut être ont ils eu une analyse plus approfondie du texte et ont su voir les quelques pièges posés de ci de là.

Voilà, c'était mon analyse de cet avenant et de négo-kiné qui aurait pu être un outil formidable mais qui finalement a eu l'effet d'une tornade dans un verre d'eau mais qui aura un effet boomerang je pense important sur le SNMKR. Ce qui est sur, c'est que moi, j'ai la mémoire longue...

Si vous avez noté des choses que je n'ai pas relevé, ce qui est fort probable, n'hésitez pas à me contacter (This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.).

 

Vincent Jallu

Prévention... vous avez dit Prévention ?

Nous avons relaté l'ambition de la Secrétaire d'Etat à l'Egalité Femme/Homme, concernant le "congé maternité pour toutes", maintenant nous nous intéressons au projet de notre nouvelle Ministre des Solidarités et de la Santé.

Souhaitant que ces projets ne soient pas que de vains mots pré électoraux en vue des législatives.

La Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès BUZYN veut investir dans la prévention.

Beau projet que celui-ci. Il manque juste les moyens qui pour le moment n'apparaissent nul part.

Et pour notre Ministre, elle compte d'abord et en priorité sur les médecins via des missions d'intérêt général dans les établissements de santé et des objectifs de performance pour les libéraux.

Les kinésithérapeutes connaissent bien les objectifs de performance des médecins libéraux puisque ceux-ci bénéficient de plusieurs milliers d'euros annuels quand ils limitent leurs prescriptions de rééducation.

De plus, lancer les médecins dans le grand vide de la prévention alors qu'il manque de médecins, que les Françaises et les Français subissent de plus en plus la pénurie médicale organisée depuis des décennies par les gouvernements successifs, quelque soit leur couleur et orientation politique, nous semble une utopie.

Nous aimerions croire que la Prévention avec un "P" majuscule devienne un véritable objectif de santé public mais le constat de la réalité de la vie quotidienne nous rend vraiment très septique.

Ajoutons à cela le démentellement de la Médecine du Travail, la déchéance de la Médecine Scolaire et ce projet n'apparait qu'être que des mots liés à une méconnaissance de la réalité sanitaire.

Pourtant, nous sommes de fervents partisans de la prévention mais tout ceci paraît mal engagé.

Madame la Ministre, pour faire aboutir cet objectif, qui pour nous est primordial, de développer, enfin(!), la prévention, nous vous proposons de vous appuyer sur les kinésithérapeutes qui ont toutes les compétences requises.

Osez Madame la Ministre, reconnaissez les qualités professionnelles des kinésithérapeutes ainsi que leur niveau de formation et appuyez vous sur eux pour développer une prévention efficace.

 

Didier LANTZ